Larry Wayne Richards (ancien membre du conseil de la Fiducie, professeur émérite et ancien doyen de la faculté d’architecture, du paysage et du design John H. Daniels, Université de Toronto)

Les trains de l’Ontario

Mes premiers souvenirs visuels de l’Ontario, je les tiens d’un train de voyageurs il y a 45 ans. En 1972, j’ai franchi la frontière à Detroit et pris le train de Windsor à Toronto. De ma fenêtre, j’appréciais le paysage du Sud-Ouest de l’Ontario, le vert ondoyant des terres agricoles et les petites villes bien ordonnées, se déroulant comme les images d’un film. Je n’ai jamais oublié ce premier contact civilisé avec l’Ontario dans le confort d’un train qui roule.

L’Ontario a une histoire ferroviaire fascinante, de la période précédant la Confédération jusqu’au début du XXe siècle. Cependant, vers 1932, avec le prolongement de la ligne de la Temiskaming and Northern Ontario Railway jusqu’à Moosonee près de la baie James, la croissance du chemin de fer en Ontario a pris fin. De plus, dès les années 1970, le service passagers a commencé à se faire rare. Les voitures sont devenues les reines de la route, avec des répercussions énormes et négatives sur les municipalités et les petites villes de l’Ontario.

En décembre dernier, en prenant le TGV (train à haute vitesse) de Paris à Reims, qui atteint des vitesses de plus de 300 kilomètres/heure, je réfléchissais à l’Ontario et à la croissance rapide de la région élargie du Golden Horseshoe, densément peuplée, me demandant si un réseau de transport régional intégré en commun finirait par se concrétiser. Le jour viendra-t-il où nous pourrons monter dans un train super rapide reliant Toronto à Hamilton? Pouvons-nous aspirer à nous élancer confortablement jusqu’à Ottawa, ou même Sudbury?

C’est l’avenir de l’Ontario civilisé dont je rêve, où les voitures n’ont plus le haut du pavé.




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