Michael Runtz (professeur, naturaliste, auteur et photographe)

Répondre à l’appel d’Algonquin

Naturaliste de longue date, désireux d’explorer l’histoire naturelle de l’Ontario, j’ai été à même d’apprécier à quel point la biodiversité de cette province est riche. Le Nord possède la toundra la plus méridionale au monde, que fréquentent l’ours polaire et le renard arctique. Le Sud abrite des vestiges de prairies à herbes hautes et des forêts caroliniennes où, tristement, résident le plus grand nombre d’espèces menacées au Canada.

De tous les endroits que j’ai visités, le parc Algonquin est le plus singulier. Son emplacement sur les anciennes formations rocheuses du Bouclier canadien lui confère un caractère unique et crée un milieu accueillant pour les végétaux et animaux nordiques. Beaucoup d’entre eux ne se rencontrent pas plus au sud au Canada. Puis il y a la flore et la faune typiques du Sud qui ne s’égarent pas beaucoup plus au nord. Ce mélange est à son meilleur à l’automne, quand les érables enflamment les collines et que, en contrebas, les forêts d’épinettes et de sapins forment une frange sombre sur les rives.

Ce paysage à couper le souffle est celui d’animaux emblématiques comme le huard, l’orignal et le loup – une espèce désormais reconnue comme étant unique. Leurs appels sauvages ajoutent une autre dimension à tout séjour au parc Algonquin. Le besoin d’y répondre fait partie des raisons qui m’y attirent année après année.

Photos gracieusement fournies par Michael Runtz.




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