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Remontez le cours du temps jusqu’en 1800. Renseignez-vous sur la vie du Dr Solomon Jones, un Loyaliste de l’Empire-Uni et le premier médecin de la région. Explorez une des plus vieilles demeures de l’Ontario, admirez le mobilier d’origine et les objets de la famille Jones et découvrez l’histoire qui se cache derrière la pomme Red Fameuse, connue dans le monde entier. Voyez où sept générations de la famille Jones ont élu domicile et immergez-vous dans le riche patrimoine de l’Ontario.

Après la Guerre d'Indépendance américaine, nombre de Loyalistes de l'Empire uni s'établirent dans la vallée du Saint-Laurent. Le docteur Solomon Jones (1756-1822) et ses trois frères arrivèrent dans le canton d'Augusta en 1784 pour occuper des terres qui leur avaient été concédées par le gouvernement. Jones engagea, en 1799, Louis Brière, maçon et entrepreneur montréalais, pour lui construire une «gentilhommière» en pierre donnant sur le Saint-Laurent. Bien que Homewood soit de style georgien tardif, la simplicité de certains détails, notamment les volets et la quincaillerie, dénote l'influence canadienne-française. Sise juste à l'extérieur du village de Maitland, près de Brockville, Homewood abrita six générations de la famille Jones. Dans les années 1940, son
dernier propriétaire, Justus Jones, ajouta une aile dans le style du corps principal du bâtiment.

Chirurgien de profession, le docteur Jones était aussi un agriculteur accompli, passionné par les arbres fruitiers qu'il faisait pousser sur sa propriété. Son arrière-fils, Harold Jones, suivit ses traces et acquit une réputation internationale pour avoir produit, au début du siècle, la pomme Jones Red Fameuse. Entre 1900 et 1930, Homewood devint la station fruitière du Saint-Laurent, division des fermes expérimentales fédérales (Ottawa). Dans le verger actuel, qui a retrouvé son aspect d'antan, un grand nombre des arbres de l'époque portent toujours des fruits.

Les collections d’artéfacts et d’archives du Musée Homewood constituent de riches ressources culturelles relatives à la vie rurale au cours des premières années de la colonisation de l’Ontario, en ce qui concerne les affaires médicales, agricoles, commerciales et politiques. On y trouve des documents à propos de la famille Jones sur cinq générations. L’un des documents les plus exceptionnels et pertinents sur le plan historique est l’acte de vente d’une jeune esclave de 8 ans, Elizabeth, conclu en 1788 entre Solomon Jones et son frère Daniel.

Nous en sommes à actualiser l’histoire du domaine Homewood et l’interprétation que nous en faisons. À cette fin, nous prêtons attention non seulement à la famille Jones, mais à ceux qui, comme Elizabeth, font partie de cette histoire.

En 1965, Justus Jones vendit la propriété à DuPont, société multinationale de produits chimiques, mais il demeura dans la maison jusqu'à sa mort en 1972. DuPont en transforma une partie en usine chimique et, en 1974, céda Homewood, ainsi que 11 acres (4,5 hectares) de terrain à la Fiducie du patrimoine ontarien. La Fiducie restaura les lieux avec l'aide de la société historique du comté de Grenville et le Service canadien des parcs.