Stephen Otto, Toronto

Un sentiment d’appartenance m’habite lorsque je marche dans la rue principale de presque toutes les petites villes de l’Ontario où bon nombre des édifices datent de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe. Ce sentiment vient en partie de ce que la Fondation du patrimoine ontarien [maintenant, la Fiducie du patrimoine ontarien] et le ministère de la Culture et des Loisirs ont accompli à la fin des années 1970 pour faire comprendre qu’il est important de préserver nos rues principales.

Les affiches étaient quelque chose de très gros à l’époque où les programmes de conservation du patrimoine de l’Ontario étaient nouveaux. Le Musée royal de l’Ontario montrait la voie en annonçant les expositions spéciales à l’aide d’affiches saisissantes qui semblaient être dans les vitrines de tous les magasins des quartiers intermédiaires de Toronto. La Toronto Historical Board copia la recette en faveur du sauvetage de la prison Don. Cette dernière campagne a eu tellement de succès que la même approche a été utilisée pour présenter les rues principales de l’Ontario comme un objet digne de retenir l’intérêt des promoteurs de la conservation.

Ensemble, la Fondation et le Ministère se sont attelés à la production d’une affiche « monumentale ». Les « entrées de porte de Dublin », une affiche accrocheuse souvent vue à l’époque : une série d’images sur un thème arrangées en rangs et en colonnes, ont fourni l’idée de base du design. Sauf que pour l’affiche des rues principales, des images d’édifices ont été prises en huit ou neuf endroits en Ontario et rassemblées pour former une rue caractéristique d’un centre-ville. Cela accompagné d’une invitation à y regarder de plus près (« Take a closer look ») empruntée à l’affiche de la prison Don, et les presses ont commencé à imprimer des milliers d’exemplaires.

De grandes quantités d’affiches ont été envoyées aux CCCAL et aux musées locaux, qui les ont distribuées gratuitement. Puis, parce que le programme était parrainé par le gouvernement de l’Ontario, tous les magasins de la LCBO et tous les Beer Store de la province ont pu en afficher des exemplaires. J’ai su que l’initiative était une réussite lorsque, m’aventurant dans un Beer Store, j’ai demandé aux hommes derrière le comptoir où se trouvaient les édifices. Ils les avaient tous reconnus, à une exception près!




Thèmes de cette histoire