Arlene Chan (historienne et auteur), Toronto

La porte de l’Ontario

Le quartier chinois Est de Toronto a une magnifique porte d’entrée, qui témoigne d’une tradition architecturale chinoise lancée en Colombie-Britannique dans les années 1880.

Comme auteure et historienne du quartier chinois, je trouve une source d’inspiration dans les nombreuses portes d’entrée des quartiers chinois de Toronto, d’Ottawa et d’un peu partout au Canada. Elles me parlent de lumière et du passage du temps, du chemin parcouru depuis ces premières années, il y a longtemps. Traverser cette arche était souvent une entrée sans retour dans une enclave ethnique, évitée et dénigrée par la société en général. De nos jours, notre identité en tant que Canadiens et Canadiennes est indissociablement liée non seulement à la diversité raciale et ethnoculturelle que nous embrassons et célébrons comme motifs de fierté, mais aussi à une grande inclusivité des personnes, quels que soient leur âge, leur foi, leur genre, leurs aptitudes et leur orientation sexuelle. La porte d’entrée est ouverte dans les deux sens, nous permettant d’entrer et de sortir facilement et, dans le processus, elle nous parle mutuellement les uns des autres, tout en ravivant la flamme d’une société inclusive.

La porte d’entrée a fait traverser bien des gens et c’est ce qui fait la grandeur de l’Ontario.