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Au 19e siècle, la menace perpétuelle d'incendie a poussé plusieurs villes ontariennes à s'intéresser aux systèmes d'adduction d'eau. Le grand incendie qui a ravagé le comté de Carleton en 1870, et celui qui a fait rage à Chicago en 1871, ont poussé la Ville d'Ottawa à confier à Thomas C. Keefer, un ingénieur canadien de renom, la conception du premier réseau de distribution d'eau. Le poste de pompage, ainsi que les ouvrages de prise d'eau et les ponts, ont coûté 265 916,31 $.

Situé sur les plaines LeBreton, le poste innovait en alimentant les pompes au moyen de l'énergie hydraulique au lieu d'avoir recours aux moteurs à vapeur traditionnels en usage à Hamilton. La prise d'eau se faisait à partir d'un point situé près des chutes de la Chaudière et l'eau était amenée par aqueduc ouvert jusqu'à des roues hydrauliques couplées à deux grandes pompes alternatives. Ces pompes amenaient jusqu'au système de distribution l'eau provenant d'une prise d'eau distincte située sur la rivière. De 1876 à 1915, à mesure que la ville prenait de l'ampleur, sept autres postes de pompage ont été construits.

Conçu par Keefer, le bâtiment de calcaire d'un seul étage avait un toit en mansarde et de grandes fenêtres à arc en segment de cercle individuelles ou doubles comportant des voussoirs et des clés de voûte. Des pierres d'angle rustiquées ornaient l'ensemble du bâtiment. Des pompes supplémentaires ont été ajoutées et logées dans une annexe au niveau du sol conçue en 1899 par l'architecte E.L. Horwood. Le toit en mansarde et le faîtage en métal décoratif ont été enlevés et remplacés en 1899 par un second étage, également conçu par Horwood. La station de pompage continue de jouer un rôle important dans le réseau municipal de distribution d’eau.

En mars 1983, la Fiducie du patrimoine ontarien a établi une servitude protectrice du patrimoine dans le but de préserver le bâtiment. La Ville d'Ottawa l'a désigné comme bâtiment à valeur patrimoniale aux termes de la Loi sur le patrimoine de l'Ontario.