D’après une entrevue avec Josephine Mandamin (grand-mère et récipiendaire d’un Prix du lieutenant-gouverneur pour les réalisations en matière de conservation du patrimoine ontarien en 2015)

Marcher près de l’eau

Lorsque nous sommes en harmonie avec l’eau, nous prions pour elle. L’eau que nous portons, nous prions pour elle et nous la prions; nous lui parlons. Nos esprits et nos cœurs sont avec l’eau que nous portons. L’eau est très précieuse. Nous l’avons adoptée. Nous l’avons recueillie au fil de nos pas et nous la transportons d’un endroit à un autre.

Nous, en tant qu’Anishinaabe, devons transporter notre souveraineté, notre travail, comme nous avons été gouvernés par le Créateur. Puisque nous sommes descendus sur Terre, nous sommes passés du monde spirituel au monde matériel. On nous a confié des responsabilités, des rôles, dont nous devons nous acquitter. Nous avons la grande mission de prendre soin de la Terre. Et c’est pourquoi nous parlons au nom de la Terre-Mère maintenant. Et c’est pourquoi nous parlons au nom de la Terre-Mère maintenant. Nous le devons, et particulièrement maintenant, à cette époque où elle souffre vraiment. On la pollue, la prostitue, la vend. Tout ce qui lui arrive nous touche, et marque les femmes. Ainsi, lorsque je songe à la façon dont nous, les femmes, devons porter notre fardeau, nous devons vraiment réfléchir et voir à quel point il est important que nous sachions qui nous sommes en tant que femmes. Prenons conscience de notre puissance, de notre capacité d’orienter le changement.

Josephine Mandamin sensibilise à la conservation de l’eau par ses « Water Walks » (marches de l’eau). Elle a effectué ces marches partout au Canada, en Amérique centrale et aux États-Unis, parcourant plus de 17 000 kilomètres ces cinq dernières années.




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