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La mission catholique noire de Windsor, 1887-1893

Au 19 août 2015, la Fiducie du patrimoine ontarien, en collaboration avec la St. Alphonsus Roman Catholic Church et la Windsor Emancipation Celebration Corporation, a dévoilé une plaque provinciale pour commémorer la mission catholique noire de Windsor.

Voici le texte de la plaque, en français :

LA MISSION CATHOLIQUE NOIRE DE WINDSOR (1887-1893)

    La première mission catholique à l’intention des Noirs du Canada est fondée à Windsor en 1887, dans la paroisse St. Alphonsus. Initiative du très révérend doyen James Theodore Wagner, la « mission catholique noire de Windsor » vise à servir les enfants noirs défavorisés, tout en encourageant la population noire de Windsor à se convertir au catholicisme. Elle prend d’abord ses quartiers dans l’église en bois d’origine, érigée à l’angle des rues Goyeau et Park Est. Avec le soutien et la collaboration des Religieuses hospitalières de Saint-Joseph, une école et un orphelinat en lien avec la mission sont construits à côté de l’Hôpital Hôtel-Dieu, près de la rue Erie. La gestion de la mission est confiée aux sœurs de cette congrégation, tandis que les Sœurs des Saints-Noms de Jésus et de Marie assurent l’enseignement scolaire. La mission a éduqué et pris en charge des enfants vulnérables de toutes les origines ethniques. L’école et l’orphelinat ont constitué une initiative importante en faveur de l’accès à l’éducation et à l’aide à l’enfance, à une époque où l’État ne finançait pas encore les services d’aide sociale.

THE CATHOLIC COLORED MISSION OF WINDSOR, 1887-1893

    The first Roman Catholic mission for Blacks in Canada was established in Windsor in St. Alphonsus Parish in 1887 under the leadership of the Very Reverend Dean James Theodore Wagner. The “Catholic Colored Mission of Windsor” was created to serve disadvantaged Black children, while encouraging Blacks in Windsor to adopt the Catholic faith. It was first located in the original frame church building at Goyeau Street and Park Street East. With the support and partnership of the Religious Hospitallers of St. Joseph (RHSJ), a new mission school and orphanage was built next to the Hôtel-Dieu Hospital near Erie Street. The sisters of the RHSJ were responsible for the management of the mission. Sisters of the Holy Names of Jesus and Mary taught at the school. The mission educated and cared for vulnerable children of all races. The school and orphanage was an important initiative that provided access to education and child welfare at a time before government-funded social services were available.

Historique

La mission catholique noire de la paroisse St. Alphonsus a fait ses débuts en 1887 grâce aux efforts du très révérend doyen de Windsor (Ontario), James Theodore Wagner, pour servir les enfants noirs défavorisés de la ville. Elle a été fondée, d’une part, pour aider les familles noires dans la construction d’une école et d’un orphelinat en lien avec la mission et, d’autre part, encourager la population noire de Windsor à se convertir au catholicisme.

Le premier emplacement de l’école gratuite était le St. Alphonsus Hall, le bâtiment à charpente d’origine de l’église à l’intersection des rues Goyeau et Park Est. L’école a commencé ses activités le 11 janvier 1887.1 On a d’abord embauché une personne laïque pour dispenser l’enseignement pendant le premier mois, jusqu’à ce que Sœur Camille de Lellis de la communauté religieuse des Saints-Noms de Jésus et de Marie (SNJM) prenne la relève au début de février.

Le révérend Wagner et l'église ont entrepris plusieurs initiatives pour amasser des fonds en appui à la mission noire. Le diocèse de London a tenu un bazar le 19 février 1887 au profit de l’école.2 La même année, le révérend Wagner s’est rendu en Europe afin d’amasser des fonds pour la mission noire. Le révérend Wagner, l’évêque John Walsh et le père Philip Brennan ont traversé l’Autriche pour obtenir des toiles et des reliques de monastères et les faire expédier à Windsor. À Paris (France), le révérend Wagner a organisé une conférence payante tenue par la Ligue du Sacré-Cœur où il a prononcé un sermon devant une foule de 5 000 personnes.3 Pendant son séjour en Europe en décembre 1887, le révérend Wagner a reçu une lettre d’appui écrite par le cardinal Giovanni Simeoni, préfet de la Sacrée congrégation pour la propagation de la foi, un département de l’administration pontificale à Rome. Dans la lettre, on félicitait le révérend Wagner pour ses efforts, on l’encourageait à poursuivre le développement de la mission et on demandait aux catholiques de lui apporter leur soutien.4 Pendant le séjour en Europe du révérend Wagner, le vicaire Charles McManus a assuré la gestion de l'école pour enfants noirs jusqu'à ce qu'il décède cet automne-là.

Des dépliants et des lettres ont été envoyés partout dans le monde pour solliciter des fonds. Parmi les groupes auxquels le révérend Wagner a fait appel, il y avait les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph (RHSJ) de Montréal (Québec). Ces dernières lui ont signalé qu’elles concentraient habituellement leurs efforts sur la fondation d’hôpitaux, mais que s’il collaborait avec elles à la construction d’un hôpital à Windsor, elles appuieraient la mission noire en tant que cause commune. Les deux parties en sont venues à une entente et, peu de temps après, mère Josephine Paquette accompagnée des sœurs Lamoureux, Carrière, Boucher et Victoire de la congrégation des RHSJ s’établirent à Windsor en septembre 1888 pour contribuer à la fondation de l’Hôpital Hôtel-Dieu, le premier hôpital de Windsor, et à l’essor de la mission noire.

Le révérend Wagner et son contingent sont retournés à Windsor en mars 1888. Un comité, présidé par le révérend Wagner, s’est constitué, composé de sœurs des RHSJ et des SNJM, ainsi que de l'évêque diocèse. En juin, à la fin de la première année scolaire, les activités de l’école ont été suspendues afin que le hall puisse servir à loger les sœurs des RHSJ, invitées par le révérend Wagner à entreprendre le projet de construction de l’hôpital. L’enseignement à l’école a cessé au cours des 17 mois suivants, pendant la construction de l'hôpital, de l’orphelinat et de l'école sur leur propriété commune. Ils ont acheté six terrains vacants sur l’avenue Ouellette pour construire l’hôpital et les bâtiments de la mission noire.5

Dans la construction de l’établissement de soins comportant 100 lits, il était prévu d’ériger un bâtiment qui abriterait un orphelinat et où serait dispensé un programme scolaire, derrière l’hôpital situé sur la rue Erie. Au total, les coûts de la construction de l’orphelinat et du bâtiment à charpente de deux étages et demi, des assurances de la propriété et de l’achat de biens de première nécessité, notamment des meubles, se sont établis à un peu plus de 4 450 $ Le 1er octobre 1890, ils ont obtenu le statut d’organisme de bienfaisance du gouvernement de l’Ontario, si bien qu’ils devenaient admissibles à l’aide gouvernementale.6

Le 19 mai 1890, l’orphelinat a inscrit ses deux premières personnes à charge, deux enfants de race blanche. Les premiers enfants noirs, trois jeunes sœurs, ont fait leur arrivée en juin. Puis, en juillet, un frère et une sœur y ont été emmenés, ce qui a conclu l'admission pour 1890. En 1891 et en 1892, neuf enfants ont été admis à l’orphelinat. De ce nombre, il y avait huit Noirs et un Blanc. Le révérend Wagner a créé l’orphelinat pour y accueillir 20 enfants. Les sœurs des RHSJ et lui ont continué de recueillir des fonds destinés au fonctionnement de la mission. Ils ont reçu des dons d’églises de paroisses avoisinantes et obtenu des dons privés de membres de la collectivité, comme le riche distillateur Hiram Walker, qui a versé une contribution de 500 $ aux fins de la construction. Pour l’exercice 1891-1892, les revenus et les coûts d’exploitation de l’orphelinat se sont élevés à 470,11 $ et l’aide gouvernementale reçue s’est chiffrée à 37,80 $.

À l’école de jour, on prodiguait aux élèves un enseignement théorique et chrétien et on leur montrait comment faire des travaux ménagers, coudre et tricoter. Deux des enfants les plus âgés ont apporté leur aide à l’hôpital. On apprenait aux enfants à lire et à écrire et on leur enseignait le catéchisme afin qu’ils se préparent et participent aux rites catholiques, y compris la messe, la communion, les services à la fête du Sacré-Cœur et à Noël. On leur faisait également mémoriser des versets de la Bible. À la réouverture de l’école, c’est Sœur Patrice de la congrégation des RHSJ qui y enseignait.

Afin d’évangéliser les Noirs à Windsor, il y avait le dimanche à la paroisse St. Alphonsus des cours de catéchisme qui leur étaient réservés. Le 26 juin 1890, un patient de race noire à l’hôpital a été baptisé. Au moins cinq des enfants ont été baptisés et six ont reçu leur première communion et fait leur confirmation. Le révérend Wagner souhaitait soutenir la croissance de la mission par l’intégration d’une chapelle destinée aux Noirs, ce qui témoigne éloquemment de la dure réalité relative à la ségrégation raciale de l'époque.7

Au printemps 1891, le nouvel évêque du diocèse de London Denis O’Connor et mère supérieure Justine Bonneau des RHSJ ont senti que la démarche du projet de la mission devait changer à cause des difficultés auxquelles ils faisaient face dans le fonctionnement de l’école. Mère Bonneau était d’avis qu’il fallait prêter attention strictement aux écolières en raison des problèmes de gestion éprouvés en classe avec les écoliers. Les sœurs ont relaté que certains des écoliers de la mission n'avaient pas été admis à l'école publique pour les Noirs en raison de leur mauvais comportement. De fait, plusieurs d’entre eux ont été renvoyés de l’école de mission. Mère Bonneau a manifesté ses sentiments comme quoi les écolières avaient de meilleures chances. L’évêque O’Connor a dit qu’il était difficile d’aider à la fois les Noirs et les Blancs : à son sens, il fallait strictement prêter attention aux enfants et aux aînés catholiques de race blanche dans les activités caritatives. Le révérend Wagner s’est senti démoralisé devant le choix auquel ils devaient procéder, car cette cause lui tenait à cœur. Le prêtre de la paroisse entrait fréquemment en rapport avec les enfants. Il assistait à leurs récitals, leur offrait de petits cadeaux et leur prodiguait des encouragements. Le révérend Wagner souhaitait que les enfants de la mission bénéficient d’une ascension sociale au moyen de leur éducation chrétienne. Pour l’année scolaire débutant en septembre 1891, il a été décidé de réserver l’enseignement aux écolières noires.

Au total, 93 enfants noirs étaient inscrits à l’école (12 pris en charge et 81 externes), mais au quotidien, seulement de six à dix écoliers ont assisté aux cours. Au cours de la période d’activité de l’orphelinat, il s’y trouvait en tout 20 enfants pris en charge, à savoir 12 enfants noirs (dix filles, deux garçons) et 8 enfants blancs (quatre garçons, quatre filles). Les enfants servis par la mission avaient de six à 15 ans.8

Les enfants logés dans l’orphelinat n’étaient pas des orphelins à proprement parler. Beaucoup étaient issus de familles qui traversaient des circonstances difficiles et dont les parents souhaitaient qu’ils bénéficient de meilleures chances. Certains enfants étaient « orphelins à moitié » : ils faisaient partie d’une famille monoparentale composée de plusieurs enfants. D’ailleurs, leur famille a peut-être eu peine à joindre les deux bouts pour assurer leur éducation. Selon toute vraisemblance, de nombreux parents n’avaient pas les moyens de payer les cotisations scolaires trimestrielles. Lors du recensement de 1891, les enfants ont été dénombrés avec leur famille biologique. Aucun n’a été adopté. À l’exception de trois jeunes sœurs, les enfants pris en charge sont retournés dans leur famille à l’été. Les familles qui ont confié leurs enfants à l’école et à l’orphelinat de la mission ont vraisemblablement bénéficié de la charité offerte par l’église St. Alphonsus et les sœurs des RHSJ et des SNJM en ce qui touche l’enseignement, le logement, la nourriture et les vêtements sans frais.

Parmi les enfants de l’orphelinat, six étaient natifs de Windsor, trois provenaient d’autres collectivités du comté d’Essex et quatre avaient vu le jour dans l’État du Michigan. Ils sont nés de parents natifs eux-mêmes de l’Ontario ou des États-Unis. Par le passé, à un moment ou à un autre, des membres de leur famille ont immigré de façon permanente ou temporaire dans la région de Windsor pour bénéficier d’une qualité de vie améliorée, d’un emploi stable et de possibilités de s’instruire. Les parents ainsi que les frères et sœurs les plus âgés exerçaient divers emplois pour soutenir leur famille. Ces enfants sont nés après la fin de l’esclavage aux États-Unis et deux générations après l’esclavage au Canada. Leur famille et eux ont subi très fortement dans leur vie les séquelles du racisme en lien avec l’instauration de l'esclavage.

À Windsor, ailleurs dans le comté d’Essex et en Ontario, les enfants noirs avaient antérieurement peu de possibilités de s’instruire. Il leur était interdit de fréquenter les écoles publiques de la ville. Leurs parents ont lutté en faveur de l’intégration et cherché des voies parallèles pour que leurs enfants puissent s’instruire. Les familles noires voulaient que leurs enfants reçoivent une bonne formation. La première école destinée aux Noirs a été inaugurée en 1862 à l’intersection des rues McDougall et Assumption; elle remplaçait l’abri d’entreposage temporaire loué depuis 1858 pour faire fonction d’école. Avant cette inauguration, les parents qui en avaient les moyens inscrivaient leurs enfants à des écoles privées dirigées par des enseignants noirs. D’autres inscrivaient leurs enfants à des écoles de missionnaires établies par d’autres confessions chrétiennes ou à des écoles du dimanche.

De nombreux parents ont contesté le fait que leurs impôts servaient à soutenir des écoles publiques que leurs enfants ne pouvaient fréquenter parce qu’ils étaient de race noire. En 1859, un comité de résidents noirs a présenté une requête en vain au surintendant en chef de l’éducation, Egerton Ryerson, afin qu’il intervienne pour mettre fin à la ségrégation raciale dans les écoles publiques, après que la demande présentée par Clayborn Harris pour que son fils fréquente une école avoisinante a été rejetée par des conseillers d’écoles réservées aux Blancs. Vingt-quatre ans plus tard, l'homme d'affaires James L. Dunn a poursuivi sans succès les conseillers scolaires de Windsor pour que sa fille puisse être admise à la Central School.9

En 1889, il y avait trois écoles primaires et secondaires réservées aux catholiques et quatre écoles primaires et secondaires publiques pour répondre aux besoins du centre urbain en pleine croissance. Il n’y avait encore qu’une seule école réservée aux enfants noirs jusqu’en 1891, année où l’école publique sur la rue Mercer a été inaugurée à titre de première école légalement intégrée à Windsor. Toutefois, à l’intérieur de cet établissement d’enseignement, la ségrégation raciale des écoliers était pratiquée.

Peu de temps après la réouverture de la mission, plusieurs difficultés sont apparues. Un grand nombre d’écoliers étaient présents de façon discontinue. L'enseignant devait composer avec la gestion en classe des écoliers. Le taux d’inscription a reculé à l’école de missionnaires de St. Alphonsus, situation attribuable en partie à l’inauguration de l’école publique sur la rue Mercer. Les Noirs à Windsor, dont les parents qui ont eu recours à la mission, étaient peu enclins à se convertir au catholicisme : ils préféraient s’en tenir à leur confession baptiste ou méthodiste épiscopale. L’intérêt manifesté par le révérend Wagner envers le bien-être des enfants noirs et de leur famille résidant à Windsor ainsi que ses démarches pour les évangéliser ont également souffert de l’inauguration de l’hôpital, le projet qui a permis de concrétiser l’école et l’orphelinat. La clientèle blanche qui avait recours aux services de l’hôpital jugeait répugnante l’idée d’être en étroite proximité avec des enfants noirs et se plaignait d’être en contact avec eux. Un tel sentiment était révélateur de l'opinion publique générale de l'époque où les Blancs ne voulaient pas se mêler aux Noirs de Windsor.

Le 4 mars 1893, l’école de jour et l’orphelinat des enfants noirs de Windsor ont fermé leurs portes à jamais lorsque les trois jeunes sœurs admises en juin 1890 ont été récupérées par leur père après que la sœur aînée a envoyé une lettre à ce dernier. Toutefois, l’inscription des écoliers avait pris fin en janvier 1893. Le révérend Wagner était « inconsolable » devant la nécessité de mettre fin à la mission. Il avait à cœur le bien-être des enfants noirs défavorisés. De plus, l’intérêt authentique qu’il prêtait à cette cause, lequel qui s’est traduit par la création d’une mission axée sur les Afro-Canadiens, remettait directement en question les mentalités raciales qui prévalaient à cette époque-là. Il avait compris que la mise en place d’organismes sociaux à l’appui des familles à Windsor avantageait tout le monde. Bien que la mission de l’église St. Alphonsus pour les Noirs ait été éphémère, elle a comporté des retombées durables sur les enfants, les familles et la communauté qui ont bénéficié de ses services pendant quatre ans et demi.

À l’été 2015, la fondation de l’hôpital Hôtel-Dieu Grace a installé et dévoilé un banc de granit faisant fonction de pierre commémorative sur le site d’origine pour souligner le 125e anniversaire de l’inauguration de l’orphelinat et de l’école.


La Fiducie du patrimoine ontarien tient à remercier sincèrement Natasha Henry dont les travaux de recherche nous ont permis de rédiger le présent document.

© Fiducie du patrimoine ontarien, 2015


1 School Register, 08.11.001-6, Archives des Religieuses hospitalières de Saint-Joseph de la région de St. Joseph, Kingston.

2 The Catholic Record, 12 février 1887, p. 8.

3 Windsor Evening Record, 11 mars 1901, p. 3.

4 The Irish Canadian, 12 avril 1884, p. 4.

5 Colling, Herb, Turning Points: The Detroit Riot of 1967: a Canadian Perspective, Toronto, Dundurn, 2003.

6 Assemblée législative de l’Ontario, « Report on the Houses of Refuge and Orphan and Magdalen Asylums for the year ending 30th September, 1890 », dans Sessional Papers of the Legislative Assembly of the 7th Legislature, volume 24, partie 1, no 6, 1892, p. 92.

7 « Annals of the Religious Hospitallers of the Hôtel-Dieu of Windsor, Ontario 1888-1903 Volume 2 & 3 of 4 », rédaction par la révérende mère Joséphine Paquet, transcription par Sœur Antoinette Lajeunesse (1962) et traduction par M. Aurèle Bénéteau. Community of the Religious Hospitallers of Hôtel-Dieu of St. Joseph, Windsor, fonds, 04.03.009 & 04.03.010, St. Joseph Region Archives of the Religious Hospitallers of St. Joseph, Kingston.

8 School Register.

9 Winks, Robin. (1997). The Blacks in Canada: A History, 2e éd., Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press. ; Knapp, Jessica. (2013). « En ce qui concerne l’importance de l’éducation [...] elle est aussi nécessaire que la lumière; elle devrait être aussi répandue que l’eau et aussi accessible que l’air […] » [traduction libre], « Perpetuating Racial Discrimination through Education in Nineteenth Century Windsor and Sandwich », dans The Great Lakes Journal of Undergraduate History, vol. 1 no 1, article 2. Sur Internet : http://scholar.uwindsor.ca/gljuh/vol1/iss1/2.