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La British Methodist Church de Guelph
Cette plaque a été dévoilée le 11 juillet 2025 au Heritage Hall de Guelph situé au 83, rue Essex. Après la cérémonie, elle y a été installée de façon permanente.
Voici le texte de la plaque bilingue :
LA BRITISH METHODIST CHURCH DE GUELPH
Symbole de la résilience de la communauté noire, la British Methodist Episcopal Church de Guelph est fondée dans les années 1850 par des Noirs en quête de liberté et des Noirs libres. Nombre d’entre eux résident alors dans le comté de Wellington depuis les années 1820, après avoir quitté la région de Queen’s Bush pour s’installer dans le quartier d’Essex-Nottingham, dans l’accueillante communauté méthodiste anglaise de Guelph. De plus en plus nombreuse, la congrégation collecte des fonds pour acheter un terrain en 1869 et y construit une chapelle en bois en 1870. En 1880, la première pierre de l’actuelle chapelle en pierre calcaire est posée. En 1881, la population noire de Guelph compte 107 personnes, qui résident essentiellement près de l’église. Tout au long de son histoire, l’église joue un rôle majeur en tant que lieu de rencontre de la communauté noire : elle pourvoit aux besoins spirituels et sociaux de la congrégation, sert de refuge et incarne la liberté. Les pasteurs qui se succèdent au fil des ans incluent Junius Roberts, Samuel R. Drake, Solomon Lucas et Mabel « Addie » Aylestock, la première femme pasteure de l’église. En 1975, l’église ferme en raison d’une baisse de la fréquentation, mais elle rouvrira ses portes de 1994 à 2009. En 2012, la Guelph Black Heritage Society achète l’église, qui continue aujourd’hui de servir la collectivité et de mettre en valeur le patrimoine de l’édifice. Il s’agit d’un symbole important de la tradition méthodiste noire et de la longue histoire de la présence des personnes noires en Ontario.
GUELPH BRITISH METHODIST EPISCOPAL CHURCH
A testament to the resilience of the Black community, the Guelph British Methodist Episcopal (BME) Church was established in the 1850s by freedom seekers and free Blacks. Many had resided in Wellington County since the 1820s, moving from the Queen’s Bush area to the Essex-Nottingham neighbourhood of Guelph’s welcoming English Methodist community. The growing congregation raised funds to purchase land in 1869 and built a wooden chapel here in 1870. In 1880, they laid the cornerstone and began construction of this limestone chapel. By 1881, Guelph’s Black population numbered 107; the majority resided near the church. Throughout its history, this church played a key role as a meeting place for the Black community, fulfilling the spiritual and social needs of the congregation, providing a safe haven and representing a symbol of freedom. Over the years, ministers included Junius Roberts, Samuel R. Drake, Solomon Lucas and Mabel “Addie” Aylestock — the first female BME minister. In 1975, the church closed due to declining attendance but reopened from 1994-2009. In 2012, the Guelph Black Heritage Society purchased the church, which continues to service the broader community, while honouring the church’s heritage. It is an important symbol of the history of the Black Methodist tradition and long history of Black settlement in Ontario.
Historique
Aperçu
Les personnes d’ascendance africaine habitent dans le district (devenu plus tard la ville) et le canton de Guelph, dans le comté de Wellington, depuis l’installation des colons à la fin des années 1820[1]. La population noire du comté de Wellington continue de croître pour atteindre, dans les années 1840, environ 1 500 personnes, aussi bien des esclaves affranchis que des personnes libres. La majorité s’installe dans la région de Queen’s Bush, vaste zone non colonisée entre le comté de Waterloo et le lac Huron. Nombre d’entre elles se déplacent ensuite à Guelph[2]. Les familles noires construisent des fermes, exercent divers métiers et mettent en place des institutions communautaires, notamment des lieux de culte comme l’Église méthodiste épiscopale africaine dans le canton de Peel, fondée au début des années 1840[3]. La première congrégation noire de Guelph est fondée par d’anciens habitants de Queen’s Bush dans les années 1850 en tant qu’église méthodiste épiscopale africaine. En 1856, la British Methodist Episcopal Church Conference est constituée : de nombreuses églises méthodistes épiscopales africaines du Canada-Ouest, dont la congrégation de Guelph, en deviennent membres[4].
Le bâtiment et sa pierre angulaire
Initialement, les offices religieux se tiennent dans les maisons des fidèles. En 1869, la communauté de l’Église méthodiste épiscopale noire s’agrandit et réunit suffisamment d’argent pour acheter un terrain afin d’y ériger une chapelle. Les administrateurs et le ministre du culte lancent une campagne de financement pour le projet de construction[5]. En 1870, les membres de la congrégation érigent une église à ossature de bois sur la rue Market (aujourd’hui l’avenue Waterloo), dont l’entrée donnait sur la rue Essex. L’église est baptisée « Bethel »[6]. Dix ans plus tard, en juin 1880, la congrégation édifie les fondations d’un futur bâtiment en pierre au 83, rue Essex.
La première pierre est posée le 17 septembre 1880 lors d’une cérémonie spéciale. Plusieurs ministres du culte, qui assistent à la conférence générale annuelle de l’Église méthodiste épiscopale britannique à Toronto, se rendent à cette cérémonie, lors de laquelle ils mènent les prières, dirigent les hymnes et lisent des passages des Écritures. Un article du journal Guelph Mercury and Advertiser relate qu’« un exemplaire des Saintes Écritures, l’hymnaire de l’Église méthodiste épiscopale britannique, un exemplaire du Missionary Messenger, sa publication officielle, et des exemplaires du Mercury and Herald » ont été soigneusement placés avec la première pierre, qui a ensuite été scellée[7].
Construite en pierre de calcaire locale, l’église mesure 3,7 mètres de haut (12 pieds). Elle a pour objectif d'accueillir 300 personnes. Sa construction dure près de quatre ans et coûte environ 2 000 dollars[8]. Le presbytère (la maison fournie au clergé) est construit en pierre entre la fin des années 1880 et le début des années 1890, ses finitions intérieures étant réalisées en plâtre avec des boiseries. Il est utilisé jusqu’en 1965, date à laquelle il est démoli[9].
Dans un entretien réalisé en 2006, Melba Jewell, historienne locale, descendante des premiers colons noirs dans le canton de Peel et ancienne membre de la paroisse, décrit de manière détaillée l’intérieur de l’église :
L’église possédait une large allée centrale et un harmonium se trouvait dans le coin à l’avant gauche du sanctuaire, avec un miroir placé de manière à ce que l’organiste puisse voir l’assemblée. Au centre du sanctuaire se trouvait une immense chaire noire avec trois grands fauteuils en cuir pour le pasteur et ses invités.
En 1927, l’église a été rénovée et un orgue a été installé. Il s’agissait d’un orgue à anches fabriqué par la Sherlock-Manning Piano and Organ Company de London, en Ontario. Il y avait deux rangées de bancs pour le chœur à l’avant gauche du sanctuaire, près de l’orgue, et trois autres rangées à droite de la chaire, au niveau principal (là où se trouve aujourd’hui le piano). Une balustrade en bois d’environ 60 cm (2 pieds) de haut entourait le sanctuaire et la communion se faisait à genoux. Une nouvelle table de communion a été achetée dans les années 1960 grâce à l’initiative du révérend Ronald Blackwood.
L’église pouvait facilement accueillir 200 fidèles. Une haute cloison se trouvait à l’arrière, près de l’entrée principale. Cet espace servait de bureau et de débarras. L’église était chauffée par un poêle à bois et à charbon, remplacé plus tard par une chaudière à mazout Dans les années 1990, l’église est passée du mazout au gaz.
Au fil des ans, elle a été rénovée, repeinte et décorée par les membres et les fidèles. On a peint les bancs en bois, enlevé certains sièges des chœurs, peint le sol et ajouté de la moquette et des tapis en velours bordeaux sous la table de communion, la chaire et le piano. La disposition des sièges a été améliorée en remplaçant les bancs en bois d’origine par des bancs plus modernes, qui ont ensuite été remplacés par des chaises en métal plus fonctionnelles.
Une collecte pour la rénovation du bâtiment a été lancée au début des années 1960. L’objectif étant de 20 000 dollars, la moitié seulement a été récoltée grâce aux dons des citoyens et des entreprises. En conséquence, les plans de rénovation et les attentes ont dû être revus et les réparations ont été effectuées comme suit : un nouveau toit, un éclairage extérieur à l’avant, une nouvelle serrure, un plafond abaissé et un éclairage encastré, une nouvelle moquette « vieux rose », le câblage et les prises électriques modernisés, et une nouvelle table de communion en chêne portant l’inscription « In Remembrance of Me » (en souvenir de Moi), qui se trouve toujours dans le bâtiment. Les rénovations ont été présentées lors d’une journée de portes ouvertes.
Les souvenirs de Melba Jewell offrent un témoignage précieux et détaillé de l’évolution de l’intérieur de la British Methodist Episcopal Church de Guelph tout au long du 20e siècle[10].
Les personnes qui ont fait l’histoire de la congrégation
À l’origine, la congrégation se compose principalement de personnes en quête de liberté et de Noirs affranchis venus des États-Unis, y compris ceux qui avaient quitté d’autres endroits du comté de Wellington (Queen’s Bush), après s’être installés dans la région dans les années 1840 et s’être déplacés à Guelph. On y trouve également des personnes provenant d’autres régions du sud de l’Ontario et celles qui sont nées au Canada. L’annuaire de la ville de Guelph de 1873 mentionnait le révérend [Robert] Johnson comme pasteur de l’« «église méthodiste de couleur » et Louis Bolden, William Thomas et Eli Buckner comme administrateurs[11].
Au cours de son histoire, l’église est gérée par différents administrateurs responsables de l’entretien de ses biens. Son conseil d’administration est, par ailleurs, chargé d’obtenir le soutien nécessaire à ses programmes. De nombreux pasteurs de la British Methodist Episcopal Church Conference ont servi la chapelle de Guelph. Les pasteurs itinérants dans les régions ou localités provinciales, de la Conférence d’abord, puis de Montréal et d’Halifax, sont affectés à des églises comme celle de Guelph par l’évêque de la conférence. Tout au long de l’histoire de l’église, de nombreux ministres du culte ont dirigé la congrégation.
Pasteurs et pasteures ayant servi la British Methodist Episcopal Church de Guelph
1869 George Richard Blount
1870 Thomas Jefferson
1871 Solomon Peter Hale
1873-1876 Robert Johnson
1876-1878 Charles Mayo
1878-1879 James H. Buckner
1879-1881 Junius B. Roberts
1881 B.C. Moore
1881-1882 Junius B. Roberts
1882-1883 Thomas Collins
1883-1884 Benjamin Steward
1884-1885 W. Smith
1885 Pastorat vacant
1886-1887 D. Andrew Miller
1887-1889 rév. Townsend
1889-1891 William T. Minter
1891 Thomas Clement Oliver, D.D.
1894–1896 W.H. Davis et William Leburtis
1896 J. Davidson
1896 Samuel R. Drake
1896-1897 Samuel G. Lawson
1897-1898 Solomon A. Lucas
1898-1900 Peter Brooks
1900 William Leburtis
1900 Peter Brooks
1901-1902 Joseph Matison Jackson
1903 Daniel R. Lucas
1904-1905 Samuel B. Jones
1906 John S. Brooks
1907-1908 Thomas Henry Slater
1908-1909 E.M. King
1909 Rév. Snowden
1909-1911 Solomon A. Lucas
1912 W.C. Washington
1915 William H. Jones
1916 Thomas H. Slater
1917 Seth D. Smith
1915-1917 Solomon Alexander Lucas
1918-1919 Albert Robert Plummer
1919 Daniel R. Lucas
1920 Wesley P. Wright
1921 T.P. King
1923 T.H. Jackson
1924 Samuel R. Drake
1925 J. Alfred Johnson
1964 Mabel Adeline « Addie » Aylestock
1975-1994 Fermeture de l’église
1994-2009 Erica Davis
Liste constituée d’après les procès-verbaux de la conférence annuelle méthodiste épiscopale britannique et de Blood in the Mortar de Jerry Prager.
Les ministres du culte ne se contentent pas de répondre aux besoins spirituels des fidèles. Beaucoup sont également enseignants, dirigeants communautaires et militants antiesclavagistes. Le nombre de membres enregistrés varie au fil des ans, mais reste généralement modeste, de 15 à 30 personnes en moyenne entre 1869 et le début du 20e siècle[12].
Les fidèles sont également toujours présents et bienvenus aux offices hebdomadaires. Deux offices sont célébrés le dimanche, un le matin et l'autre, le soir. Par ailleurs, une école du dimanche pour les jeunes dispense des enseignements bibliques et de littératie. Les pasteurs prononcent des sermons; le chœur et les fidèles entonnent des chants spirituels, des hymnes et des gospels. Le sacrement de la communion est célébré le premier dimanche de chaque mois. Après les offices, les membres se réunissent pour partager un repas et fraterniser. Des réunions de prière se déroulent le jeudi soir. Les pasteurs célèbrent les baptêmes, les mariages et les funérailles en présence des membres de l’église et de la communauté.
Dans les années suivant la construction de l’église, une enclave de familles noires se forme à proximité, délimitée par les rues Essex, Durham, Manchester et Devonshire. D’après le recensement de 1881, la population noire de Guelph s’élève à 107 personnes, dont les deux tiers vivent dans ce quartier. La British Methodist Episcopal Church de Guelph et sa communauté continuent à prospérer[13].
Appartenant à une communauté ecclésiastique et sociale plus large, la British Methodist Episcopal Conference, l’église participe aux conventions générales annuelles et en accueille la 53e session en 1909.
Les femmes de l’église
Les femmes occupent diverses fonctions essentielles au sein de l’église. Elles enseignent à l’école du dimanche, dirigent la chorale, participent à des missions locales et à l’étranger, créent des associations caritatives, organisent des collectes de fonds, animent des groupes sociaux pour les jeunes et préparent les repas partagés par la communauté. Beaucoup d’entre elles sont bénévoles, comme Melissa Hannah Smith, organiste à l’église, qui collabore avec d’autres femmes de la congrégation pour animer l’école du dimanche chaque semaine. Ensemble, elles organisent la Conférence des associations de jeunes, qui fait partie des conférences annuelles de l’Église méthodiste épiscopale britannique depuis 1898. En 1898, Melissa Smith et Ellen Lawson sont désignées comme déléguées officielles à la convention méthodiste épiscopale britannique qui s’est tenue à Toronto. Rosetta Wilson, Annie Wilson, Jane Sheffield et Harriet Sheffield font régulièrement des dons aux conférences méthodistes épiscopales britanniques afin de soutenir divers fonds.
Certaines s’engagent dans la prédication. Au cours de l’histoire de la British Methodist Episcopal Church de Guelph, deux femmes deviennent membres du clergé. Mabel Adeline « Addie » Aylestock est la première femme pasteure ordonnée par l’Église méthodiste épiscopale britannique en 1951[14]. Addie Aylestock est nommée à l’église de Guelph en 1964, après que celle-ci a demeuré sans pasteur pendant plusieurs années. La nouvelle pasteure joue un rôle essentiel dans la reconstruction de la congrégation[15]. En 1994, à la réouverture de l’église après une période de fermeture depuis les années 1970, Erica Davis devient pasteure d’une nouvelle congrégation. Elle exerce ses fonctions jusqu’à la dissolution de cette dernière en 2009[16].
Lieu social
L’église est plus qu’un lieu de culte. Centre de la communauté noire, elle offre des programmes de soutien, contribue à enseigner des compétences pratiques et la littératie, coordonne des événements pour permettre à la communauté de se rencontrer et dispose d’une bibliothèque. Dans les années 1940, un programme hebdomadaire pour les jeunes le vendredi soir en attire régulièrement une cinquantaine. Ils lisent des versets de la Bible, chantent des gospels, regardent des films et prennent des collations. De 1972 à 1975, la Big Sister Association of Guelph œuvre dans les murs de l’église. Ce groupe offre des conseils, du mentorat et du soutien aux jeunes femmes de tous horizons de la communauté[17].
Les membres et les dirigeants de l’église organisent et animent divers événements sociaux. Par exemple, les fidèles et l’ensemble de la communauté commémorent le Jour de l’émancipation en perpétuant une tradition annuelle et en participant à des événements dans différents lieux. Cette journée célèbre la fin de l’esclavage dans les colonies britanniques avec l’adoption de la Loi sur l’abolition de l’esclavage du 1er août 1834. Les participants assistent à des offices religieux dans de nombreuses églises noires, dont celle de Guelph. Les offices sont suivis de défilés dans les rues, d’un programme de conférences, de spectacles et d’un dîner[18]. D’autres événements sociaux comprennent des concerts et des réceptions.
Nouveau souffle
En 1975, le nombre de membres et la fréquentation de l’église diminuent, ce qui entraîne sa fermeture. La British Methodist Episcopal Church Conference en conserve la propriété et loue ce lieu à divers organismes et groupes religieux. Le 23 octobre 1994, une nouvelle congrégation méthodiste épiscopale britannique célèbre un service officiel de réouverture sous la direction de la pasteure Erica Davis. Elle partage le lieu avec un groupe local de l’Église baptiste missionnaire, qui a contribué à la rénovation de l’extérieur du bâtiment et à la modernisation de la décoration intérieure. Quinze ans plus tard, à l’automne 2011, la British Methodist Episcopal Church Conference met le bâtiment de l’église en vente. Les membres de la communauté se regroupent pour former un conseil d’administration — la Guelph Black Heritage Foundation — et achètent le bâtiment en décembre 2012 afin de le conserver. Ils créent la Guelph Black Heritage Society, qui gère le Heritage Hall dans l’ancienne église.
L’importance historique de la British Methodist Episcopal Church de Guelph
En 2013, le bâtiment est classé lieu patrimonial municipal. La structure en pierre de l’église date des années 1880, vestige des bâtiments construits dans le quartier à cette époque[19]. L’année 2020 marque le 150e anniversaire de sa construction.
La création d’institutions religieuses noires telles que la British Methodist Episcopal Church de Guelph joue un rôle important en réponse aux besoins spirituels et sociaux de ces communautés. L’église incarne l’autodétermination des habitants noirs de diverses origines, qui exercent leur libre arbitre, leurs droits et leurs libertés. La structure encore debout témoigne de la résilience, du dynamisme et de la vision de la communauté noire. Elle constitue également un symbole important de la tradition méthodiste noire au Canada et une trace historique de l’installation des Noirs à Guelph, dans le comté de Wellington et, plus largement, en Ontario. Le lieu patrimonial continue de servir toute la communauté de Guelph dans sa nouvelle fonction, tout en honorant sa riche histoire.
La Fiducie du patrimoine ontarien remercie chaleureusement Natasha Henry-Dixon pour ses recherches dans le cadre de la rédaction du présent document.
© Fiducie du patrimoine ontarien 2025
[1] Fondation de Guelph, Fiducie du patrimoine ontarien, consulté le 8 novembre 2024 https://www.heritagetrust.on.ca/fr/plaques/founding-of-guelph; Robin W. Winks, Winks, The Blacks in Canada: A History. 2e édition, Montréal : Presses universitaires McGill-Queen’s, 2003), p. 146.
[2] Linda Brown-Kubisch, The Queen’s Bush Settlement: Black Pioneers, 1839-1865. Dundurn, 2004.
[3] Brown-Kubisch, The Queen’s Bush Settlement, p. 61-62.
[4] Les églises méthodistes épiscopales africaines (MEA) sont fondées en Ontario dans les années 1820, à la suite de la formation de la confession évangélique noire. En 1828, lors de la Conférence générale à New York, quatre églises MEA sont officiellement en activité dans le Haut-Canada (l’Ontario actuel) : à Malden et à Gambia dans le comté d’Essex, à Fort Érié et à Niagara. Le nombre de congrégations et de leurs membres augmente avec la hausse du nombre de personnes en quête de liberté, ce qui aboutit, en 1840, à la création de la Conférence du Canada. L’adoption, aux États-Unis, de la Fugitive Slave Act en 1850 suscite des inquiétudes quant à la sécurité des membres canadiens des églises MEA, dont la plupart sont des personnes en quête de liberté et des Noirs libres. En raison de cette loi, ces personnes refusent de se rendre aux conférences générales aux États-Unis. Souhaitant également se rapprocher davantage de la Grande-Bretagne et de la colonie britannique qui leur avait accordé leur liberté, les membres canadiens de l’Église MEA proposent de créer une conférence distincte au Canada. En septembre 1856, lors de la Conférence générale du Canada de l’Église MEA, qui s’est tenue à Chatham, les églises demandent à se séparer de la Conférence générale MEA des États-Unis et à créer une confession indépendante qui incarnerait leurs idéaux. Leur demande étant acceptée, la British Methodist Episcopal (BME) Church Conference voit le jour. Les deux confessions, la BME et la MEA, consentent à maintenir une relation. Voir William H. Jones, Remarks Concerning the Origin of the BME Church dans le procès-verbal de la dix-huitième conférence générale annuelle de l’Église MEA dans la province du Canada, qui s’est tenue à Chatham le 29 septembre 1856, Bibliothèque et archives de l’Université de Wilberforce.
[5] Guelph Mercury, 18 janvier 1869.
[6] Bethel est un nom fréquemment donné aux églises méthodistes épiscopales noires. L’Église méthodiste épiscopale africaine (souvent appelée « méthodistes de Bethel ») est une communauté religieuse noire de l’Église méthodiste, fondée à la fin du 18e siècle.
[7] Prager, Blood in the Mortar, p. 3.
[8] Guelph Mercury, 18 janvier 1869; Richard R. Wright, Centennial Encyclopaedia of the African Methodist Episcopal Church Containing Principally the Biographies of the Men and Women, Both Ministers and Laymen, Whose Labors during a Hundred Years, Helped Make the A. M. E. Church What It Is. (Philadelphia : Book Concern of the A. M. E. Church, 1916), p. 73; Jerry Prager, Blood in the Mortar: Freedom in Stone (Jerry Prager, 2015), p. 3; « How the History of the BME Church Brings Guelph’s Black Community Together 130 Years Later », The Black Past in Guelph: Remembered and Reclaimed, 2019, https://blackpastinguelph.com/2018/11/24/how-the-history-of-the-bme-church-brings-guelphs-black-community-together-130-years-later; Prager, Blood in the Mortar, p. 9. William Slater, propriétaire de la carrière et tailleur de pierre, remporte le contrat pour la construction de l’église. En tant qu’architecte, il supervise les travaux de maçonnerie réalisés par les membres de la paroisse, tandis qu’un charpentier local se charge des travaux de menuiserie.
[9] Jerry Prager, « Old Methodist church embodies a lot of Guelph history », The Recorder, 29 février 2016.
[10] Melba Jewell, « The British Methodist Episcopal Church in Guelph », Historic Guelph, vol. 45, 2006, Guelph Historical Society, consulté le 29 novembre 2024, https://www.guelphhistoricalsociety.ca/publications/historic-guelph/volume-45/the-british-methodist-episcopal-church-in-guelph. Née en 1934, Melba Jewell est la fille de Percy Cornelius Jewell et de Margaret Ida Brooks Jewell.
[11] Joseph Hacking, Directory of the Town of Guelph, 1873. Guelph : Guelph Advertiser, 1873.
[12] Comptes rendus de la quatorzième conférence annuelle de l’Église méthodiste épiscopale britannique du Dominion du Canada, tenue à London du 11 au 20 juin 1871, Bibliothèque et archives de l’Université de Wilberforce; comptes rendus de la quinzième conférence annuelle de l’Église méthodiste épiscopale britannique de la province de l’Ontario, tenue à Amherstburg du 27 mai au 6 juin 1871, Bibliothèque et archives de l’Université de Wilberforce; procès-verbal de la dix-septième session de la conférence générale annuelle de l’Église méthodiste épiscopale britannique, tenue à St. Catharines, en Ontario, du 21 au 30 juin 1873, Bibliothèque et archives de l’Université de Wilberforce; procès-verbal de la dix-huitième conférence générale annuelle de l’Église méthodiste épiscopale britannique, tenue à Hamilton, en Ontario, du 30 mai au 9 juin 1874, Bibliothèque et archives de l’Université de Wilberforce; procès-verbal de la dix-neuvième conférence générale annuelle de l’Église méthodiste épiscopale britannique, tenue à Buxton, en Ontario, du 29 mai au 7 juin 1875, Bibliothèque et archives de l’Université de Wilberforce; procès-verbal de la vingtième conférence générale annuelle de l’Église méthodiste épiscopale britannique tenue à Toronto, en Ontario, du 27 mai au 5 juin 1876, Bibliothèque et archives de l’Université de Wilberforce; procès-verbal de la vingt et unième conférence annuelle du district de l’Ontario de l’Église méthodiste épiscopale britannique tenue à Dresden, en Ontario, du 16 au 24 juin 1877, Bibliothèque et archives de l’Université Wilberforce; procès-verbal de la vingt-deuxième session annuelle de la conférence annuelle du district de l’Ontario de l’Église méthodiste épiscopale britannique, tenue à Windsor, en Ontario, du 29 juin au 8 juillet 1878, Bibliothèque et archives de l’Université de Wilberforce; procès-verbal de la vingt-troisième session annuelle de la conférence annuelle du district de l’Ontario de l’Église méthodiste épiscopale britannique, tenue à London, en Ontario, en mai 1879, Bibliothèque et archives de l’Université de Wilberforce; comptes rendus de la vingt-troisième session annuelle de la conférence annuelle du district de l’Ontario de l’Église méthodiste épiscopale britannique du Dominion du Canada, tenue à Chatham du 12 au 21 juin 1880, Bibliothèque et archives de l’Université de Wilberforce; comptes rendus de la vingt-troisième session annuelle de la conférence annuelle du district de l’Ontario de l’Église méthodiste épiscopale britannique du Dominion du Canada, tenue à Hamilton du 11 au 20 juin 1881, Bibliothèque et archives de l’Université Wilberforce.
[13] Leo Johnson, A History of Guelph, 1827-1927, Guelph Historical Society (Guelph, Ontario, 1977), p. 229, cité dans Melba Jewell, « The British Methodist Episcopal Church in Guelph », Historic Guelph, vol. 45, 2006, Guelph Historical Society.
[14] Addie Aylestock est également la deuxième femme noire née au Canada à être ordonnée ministre du culte. Elle organise plusieurs congrégations communautaires en Ontario et en Nouvelle-Écosse. Jennie Johnson en est la première. Voir Claire Prieto, Older, Stronger, Wiser, Office national du film, 2007 et Nina Reid-Maroney, The Reverend Jennie Johnson and African Canadian History, 1868-1967 (Rochester, NY : University of Rochester Press, 2013).
[15] Dorothy Shadd Shreve, The AfriCanadian church: A Stabilizer. Jordan Station: Paideia Press, 1983.
[16] « Old Methodist church embodies a lot of Guelph history », The Recorder, 29 février 2016.
[17] Jewell, « The BME Church in Guelph ».
[18] Natasha Henry, Emancipation Day: Celebrating Freedom in Canada (Toronto: Dundurn, 2010); Natasha Henry, Talking About Freedom: Celebrating Emancipation Day in Canada (Toronto: Dundurn, 2012).
[19] Jerry Prager, Blood in the Mortar: Freedom in Stone (Jerry Prager, 2015), p. 8.