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Établissements navals et militaires du lac Huron

Le vendredi 8 août 2014, une plaque provinciale commémorant les établissements navals et militaires du lac Huron a été dévoilée par la Fiducie du patrimoine ontarien et par les Parcs historiques Huronia au Havre de la découverte à Penetanguishene.

Voici le texte de la plaque :

ÉTABLISSEMENTS NAVALS ET MILITAIRES DU LAC HURON

    Après sa visite dans la région en 1793, le lieutenant-gouverneur du Haut-Canada John Graves Simcoe recommande l'installation d'établissements navals sur la péninsule isolée de Penetanguishene. Ce projet vise alors à préserver la province des menaces posées par les États-Unis, même si aucune action militaire ne sera menée dans le Haut-Canada jusqu'à la guerre de 1812. Misant sur cette baie profonde et protégée, la construction du site est lancée en 1814 dans le but de sécuriser les communications britanniques au sein du secteur supérieur des Grands Lacs. La paix instaurée en 1815 met un terme à cette initiative, jusqu'à ce que la Marine royale décide en 1817 de rassembler en ce lieu ses ressources de la baie Georgienne. Ce site fera finalement partie d'un réseau de transport et de défense plus vaste reliant le lac Ontario au secteur supérieur des Grands Lacs, et servira de base aux fins du maintien des relations entre la Couronne et les Premières Nations. La marine occupera les lieux jusqu'en 1834, tandis qu'une garnison de l'armée britannique y restera stationnée jusqu'en 1856, date à laquelle ce poste deviendra obsolète.

Historique

Les établissements navals et militaires historiques de la baie de Penetanguishene datent de 1817 à 1856. La Marine royale a exploité une installation à partir de l’année de fondation jusqu’en 1834, tandis que l’armée britannique est demeurée présente, directement ou indirectement, tout au long de l’histoire de la base. Les établissements, qui débouchent sur la baie Georgienne, donnaient un accès stratégique aux lacs Huron, Érié, Michigan et Supérieur. Ils faisaient partie d’un réseau de postes défensifs et de lignes de communication dans l’Amérique du Nord britannique, dont le rôle principal consistait à protéger le Canada contre les menaces que pouvaient constituer les États-Unis au sud de la frontière internationale. Le site remplissait également d’autres fonctions, comme servir de base pour l’arpentage des voies navigables de la région et permettre le maintien des relations entre la Couronne et les Autochtones.

Une fois les États-Unis devenus indépendants de la Grande-Bretagne au cours de la Révolution américaine de 1775-1783 — après laquelle est apparue la frontière canado-américaine — les représentants de la Couronne britannique ont réalisé que la péninsule de Penetanguishene prendrait une valeur stratégique dans l’éventualité où les hostilités devaient éclater avec la république voisine à l’avenir. En 1793, le lieutenant-gouverneur du Haut-Canada (actuellement l’Ontario), John Graves Simcoe, a examiné la région pendant une période de détérioration des relations anglo-américaines, à l’époque où les États-Unis menaient une guerre contre les Premières Nations de la Vallée de l’Ohio, au sud et à l’ouest du lac Érié. Puisque la Grande-Bretagne était alliée officieusement aux tribus de la région, l’éventualité d’une confrontation qui aurait débouché sur l’invasion américaine du territoire britannique semblait envisageable. Toutefois, en 1794, les deux puissances en cause ont négocié le traité de Londres, lequel a atténué la menace de conflit entre elles pour les quelque dix années à venir. La même année, les Autochtones allaient subir la défaite aux mains de l’armée américaine : ils furent contraints de céder en 1795 à la république en plein essor la propriété de certains territoires, dont l’essentiel de la superficie qui correspond actuellement à l’État de l’Ohio.1

Le contrôle des voies navigables des Grands Lacs était un enjeu crucial aux yeux de Simcoe, tant pendant la crise des années 1790 à court terme qu’au chapitre de la planification défensive à long terme. Dans une colonie à l’état sous-développé et dont la population était clairsemée, les lacs et les rivières constituaient le meilleur moyen d’acheminer rapidement les hommes et les approvisionnements vers les points menacés pour ainsi surmonter certaines des difficultés éprouvées contre les forces ennemies d’envergure. Bien entendu, il serait important de maintenir les communications avec les alliés autochtones de la Grande-Bretagne aux États-Unis et dans les régions du nord des Grands Lacs si une guerre anglo-américaine devait éclater. De plus, la principale voie d’approvisionnement des îles britanniques, de l’autre côté de l’océan Atlantique et dans le fleuve Saint-Laurent jusqu’à l’est du Haut-Canada, se prolongeait ensuite vers l’ouest en passant par les lacs Ontario et Érié, mais le lac Érié était tout particulièrement vulnérable à une saisie par les États-Unis. Simcoe espérait donc aménager d’autres voies vers l’ouest à partir du Saint-Laurent. L’une d’elles avait recours au « passage de Toronto », un ancien réseau autochtone d’eau et de portage qui reliait la baie Georgienne au lac Ontario, à Toronto (appelée York de 1793 à 1834). Elle permettrait aux Britanniques d’approvisionner les Grands Lacs en amont et les territoires américains qui s’y rattachaient, et ce, même si le lac Érié tombait aux mains de l’ennemi. Cette voie se révélait également prometteuse, en ce sens qu’elle permettait d’atténuer la pression exercée sur York en cas de menace parce que les forces pouvaient être déployées vers le sud, ou bien à partir des terres autochtones dans l’ouest et le nord-ouest, ou bien à partir des postes britanniques vers l’est, dans ce dernier cas via l’ancienne voie de traite des fourrures qui allait de Montréal jusqu’à la rivière des Outaouais et à l’ouest vers la baie Georgienne via d’autres voies navigables, dont la rivière des Français. Simcoe espérait donc établir une base navale sur la péninsule de Penetanguishene pour rattacher le terminus nord du passage de Toronto.2

Durant les années 1790, Simcoe a fait construire des ouvrages de défense à York pour protéger l’extrémité sud du passage, et il a aménagé une grande partie de la rue Yonge allant de York jusqu’à Holland Landing (au sud du lac Simcoe) pour accroître la capacité de transport du passage, sans pour autant établir sa base navale à l’extrémité nord. Néanmoins, la volonté à ce chapitre est restée dans l’esprit des responsables militaires précisément parce que les raisons pour lesquelles Simcoe souhaitait créer un tel établissement sur la baie Georgienne sont demeurées pertinentes au fil des ans et ont justifié la construction et l’entretien des établissements navals et militaires pendant plusieurs décennies.

La guerre de 1812 s’est révélée l’élément incitatif pour donner suite au plan de Simcoe bien après que ce dernier eût quitté le Canada. Pendant le conflit, le lac Érié est tombé sous le contrôle naval américain, ce qui a coupé la principale voie d’approvisionnement est-ouest à l’ouest de la rivière Niagara, laquelle reliait les lacs Ontario et Érié. Les Britanniques ont fait face à la difficulté de maintenir leurs forces sur les lacs situés en amont et d’aider leurs alliés autochtones qui, au Canada et dans les territoires du Michigan, de l’Indiana, de l’Illinois et du Missouri, s’opposaient aux États-Unis, notamment ceux qui avaient combattu le long de la zone en amont de la rivière Mississippi, comme les Potawatomis, les Sauks et les Mesquakies. La solution à ce problème consistait essentiellement à emprunter les anciennes voies autochtones et du commerce des fourrures à partir de Montréal et de York jusqu’à la baie Georgienne. Les représentants de la Couronne ont amélioré cette dernière en 1814-1815 lorsqu’ils ont mis en place des entrepôts le long de celle-ci, restructuré les portages existants, aménagé le chemin Penetanguishene à partir de la baie Kempenfeldt sur le lac Simcoe jusqu’à Penetanguishene (où ils ont érigé quelques cabanes en bois rond jusqu’à la fin de la guerre), créé une base navale sur la rivière Nottawasaga à Schooner Town et construit des petites embarcations en quantité.3 (D’autres travaux dans les années 1820 allaient permettre de relier le chemin Penetanguishene et la rue Yonge, si bien qu’il ne serait plus nécessaire d’emprunter les voies navigables et les portages pour aller d’un point à l’autre.) De telles initiatives ont favorisé la domination des Britanniques et des Autochtones sur les vastes lacs situés en amont ainsi que les étendues au nord de la rivière Mississippi pendant la guerre, malgré les efforts acharnés de l’armée et de la marine américaines pour s’en emparer.4

Après avoir défendu avec succès le Canada durant la guerre de 1812, la Marine royale a décidé de concentrer ses actifs en temps de paix sur les lacs situés en amont dans le port de Penetanguishene, excellent et défendable. Elle a donc déménagé des ressources, dont celles de Schooner Town, vers le nouvel emplacement en 1817.5 La Marine a érigé des bâtiments et entretenu deux navires de combat de taille modeste, à savoir la goélette HMS Tecumseh et le brick HMS Newash, construits en 1815, ainsi que trois petites goélettes de transport construites en 1817 : Bee, Wasp et Mosquito (et plusieurs embarcations de petite taille). Les navires Tecumseh et Newash comportaient chacun un canon de 24 livres (10 kg) et deux caronades de 24 livres (10 kg).6 La Marine avait pour mission de protéger la zone en amont des Grands Lacs, de permettre le maintien des communications avec les autres postes, de projeter la domination de la Grande-Bretagne dans la région et, possiblement, d’appuyer les alliés autochtones.7 De plus, l’établissement naval a servi, entre autres, de base au célèbre expert maritime Henry Wolsey Bayfield, qui a procédé au relevé du lac Huron de 1818 à 1822.8 En 1820, quelque 70 personnes — dont des femmes et des enfants — y vivaient et y travaillaient, quoique ce nombre ait diminué en 1822 par suite de l’amélioration des relations entre la Grande-Bretagne et les États-Unis.9

La diplomatie d’après-guerre, dans laquelle l’accord Rush-Bagot conclu en 1817 joue un rôle particulièrement important, explique en grande partie la décroissance de l’établissement. Cet accord a fortement contribué à la démilitarisation des Grands Lacs par la limitation du nombre de navires de guerre auxquels les États-Unis et la Grande-Bretagne avaient droit sur les cours d’eau, à savoir deux par pays sur les lacs en amont. La plupart des navires de Penetanguishene ont donc été « remisés » : leur matériel, dont les voiles et les armements, a fait l’objet d’un entreposage sur terre, de telle sorte que les navires cessaient d’être opérationnels; toutefois, ils pouvaient être remis en service en situation d’urgence, dans la mesure où ils étaient sécuritaires.

L’armée britannique a affecté d’emblée un nombre restreint de soldats à la garde de l’établissement naval et des autres installations du passage de Toronto, mais elle a intensifié sa présence en 1828 lorsque la garnison de 42 hommes en provenance des lacs en amont s’est déplacée vers Penetanguishene à partir de l’île Drummond, située à l’ouest de l’île Manitoulin dans le lac Huron (avec leurs personnes dépendantes et les représentants du ministère des Affaires indiennes). Le poste sur l’île Drummond avait été fondé en 1815 après la guerre de 1812, mais cette île a été attribuée aux États-Unis à la suite des travaux d’une commission frontalière chargée de déterminer avec exactitude la frontière internationale, conformément à l’esprit initial du traité de Paris qui avait mis fin à la Révolution américaine en 1783. Les soldats qui s’y trouvaient ont donc dû déménager sur le territoire canadien. Au début des années 1830, l’armée a érigé des installations à Penetanguishene, à côté de l’établissement naval, pour y loger ses soldats (là où se trouvent encore actuellement les quartiers des officiers). Des fortifications importantes prévues pour le site n’ont cependant jamais vu le jour. Au cours des décennies d’activité du site, les détachements de divers régiments ont maintenu le poste, fourni de la main-d’œuvre en vue des travaux publics, fait valoir la souveraineté britannique par leur présence et se sont tenus prêts pour un déploiement, si nécessaire, sous forme de « noyau » d’une force défensive et d’aide aux autorités civiles. À la suite de son retrait de l’île Drummond, le ministère des Affaires indiennes s’est servi de Penetanguishene pendant plusieurs années comme base afin de préserver les alliances entre la Couronne et les Autochtones et de faire progresser les objectifs (souvent mal accueillis) du gouvernement auprès des Premières Nations. En 1832, à titre d’exemple, plus de 2 000 Autochtones ont visité le site à l’occasion de la distribution estivale annuelle des cadeaux gouvernementaux. De plus, le déménagement de l’île Drummond a incité plusieurs francophones à s’installer dans la région de Penetanguishene en 1828 et en 1829, ce qui a marqué une étape importante dans la formation d’une communauté distincte de langue française au sein de la région, parallèlement à l’essor de Penetanguishene et à l’aménagement d’autres voies qui ont favorisé la colonisation par d’autres particuliers sur la péninsule, au fur et à mesure que celle-ci intensifiait progressivement son intégration au tissu de l’ensemble de la province du Haut-Canada.10

En 1832, après avoir décidé de fermer ses installations à Penetanguishene, la Marine royale a émis des ordres de vente des navires et des boutiques qui s’y trouvaient.11 Pendant que les magasins étaient vendus, les navires, qui s’étaient détériorés au fil des ans, n’ont pas trouvé preneur : graduellement, ils se sont décomposés pour ensuite décanter dans la baie. Pour leur part, les structures de bois sur place ont lentement disparu au fil des ans après que la Marine eut quitté l’ensemble de la région des Grands Lacs en 1834 pendant une ère de relations pacifiques avec les États-Unis et à la suite d’une contraction des ressources navales américaines sur les lacs survenue quelques années plus tôt (il convient de préciser que la Marine a fait un retour en 1838 pendant la Rebellion du Haut-Canada, puis de nouveau au cours des années 1860 pendant les raids féniens, sans toutefois revenir à Penetanguishene). L’armée est cependant restée, mais en 1851, elle a retiré ses soldats réguliers et confié les soins du poste aux retraités inscrits. Il s’agissait de soldats à la retraite et installés dans la région, qui assuraient une présence militaire de réserve et symbolique et pouvaient aider les autorités civiles à maintenir la loi et l’ordre, si nécessaire. La décision prise en 1851 s’inscrivait dans la contraction globale des forces militaires en Amérique du Nord britannique et la concentration des garnisons restantes au sein de postes en nombre restreint.12

Au milieu des années 1850, la conjoncture dans la région en amont des Grands Lacs avait radicalement changé par rapport aux conditions qui avaient entraîné la fondation de la base navale à Penetanguishene, après la guerre de 1812. Les relations avec les États-Unis étaient au beau fixe (comme en témoigne le traité de réciprocité canado-américain conclu en 1854), dans un contexte où la colonisation s’intensifiait (l’équilibre démographique entre Autochtones et Euro-Américains s’en trouverait grandement perturbé), l’exploitation forestière et agricole prenait de l’importance, l’avènement des bateaux à vapeur remettait en question le recours aux navires à voiles pour assurer la maîtrise des corridors de transport, les canaux accéléraient le déplacement des personnes et des marchandises par voie fluviale et un service de transport ferroviaire voyait le jour dans la région : pareil contexte préfigurait l’accomplissement d’une profonde mutation au fur et à mesure qu’évoluait le Canada de la période coloniale. L’essor du chemin de fer, l’avènement des navires à vapeur et les infrastructures associées à une société en pleine évolution donnaient à penser que, dans l’éventualité d’une crise, l’armée pourrait déployer rapidement des ressources en amont des Grands Lacs et ailleurs, si bien qu’elle n’avait plus besoin de maintenir des avant-postes dispersés à autant d’endroits qu’auparavant.

À la suite du départ de l'armée en 1856, les autorités civiles ont investi le site pour y ériger une maison de correction, puis un centre hospitalier. Dans les années 1950, des fouilles archéologiques se sont déroulées pour la première fois parce que le patrimoine du site suscitait l’intérêt à l’échelle locale. Il y a eu la création d’un petit musée dans les quartiers des officiers qui existaient encore et la mise au jour de la coque de deux des navires de la Marine royale naufragés dans la baie.13 Ensuite, dans les années 1970, après une période d’importante remise en état, le public eut de nouveau accès aux établissements, devenus le musée d’un site historique appelé les « établissements historiques militaires et navals ». Reconceptualisé ultérieurement à titre de « Havre de la découverte », le site met actuellement en valeur une panoplie de bâtiments reconstruits ou d’origine, d’expositions et de répliques de voiliers du début du XIXe siècle. On y trouve à proximité l’église anglicane St. James On-the-Lines, érigée de 1836 à 1838 à l’intention de la garnison et des civils avoisinants. Globalement, de telles composantes, auxquelles s’ajoutent les vestiges du paysage patrimonial, les ressources archéologiques enfouies et les sites historiques connexes dans la péninsule de Penetanguishene et le long des anciennes voies menant à la région, témoignent d’une période historique fascinante durant laquelle des personnes en nombre relativement restreint et ayant peu de ressources ont exercé une influence considérable sur de vastes régions en amont des Grands Lacs à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle.


La Fiducie du patrimoine ontarien tient à exprimer sa gratitude à Carl Benn pour le travail de recherche effectué dans le cadre de la rédaction de cet article.

© Fiducie du patrimoine ontarien, 2014


1 Le lecteur qui s’intéresse aux analyses de la crise militaire de l’époque dans une optique ontarienne consultera : Carl Benn, « The Military Context of the Founding of Toronto », dans Ontario History, vol. 81 no 4 (1989), p. 303-322; Carl Benn, Historic Fort York, 1793-1993 [Toronto (1993)], p. 15-40; et J. Mackay Hitsman, Safeguarding Canada [Toronto (1968)], p. 46-79.

2 « J.G. Simcoe to the Duke of Portland, November 10, 1794 » et « Simcoe to the Committee of the Privy Council for Trade and Plantations, December 20, 1794 », dans E.A. Cruikshank, éd., The Correspondence of Lieut. Governor John Graves Simcoe [Toronto (1923-1930)], vol. 3, p. 176 et p. 227.

3 Le lecteur qui s’intéresse aux exposés sur les sites relatifs à Penetanguishene, dont Schooner Town, qui sont accessibles aux touristes et comportent souvent une plaque commémorative de la Fiducie du patrimoine ontarien consultera le site Web à propos de la guerre de 1812 dans le sud de la baie Georgienne : www.1812bicentennial.com/index.html. S’il cherche à en savoir plus sur les cabanes en rondins à Penetanguishene qui datent d’avant 1817, il consultera Elsie Jury, « The Establishments at Penetanguishene », dans Museum of Indian Archaeology Bulletin, vol. 12 (1959), p. 9-11.

4 Le lecteur qui souhaite obtenir une analyse de la résistance des Autochtones dans la zone en amont de la rivière Mississippi consultera Carl Benn, Native Memoirs from the War of 1812 [Baltimore (2014)]. S’il veut en savoir plus sur la résistance dans la zone en amont des Grands Lacs, il consultera Barry Gough, Fighting Sail on Lake Huron and Georgian Bay [St. Catharines (2002)] et, s’il cherche à obtenir un survol concis de la guerre, Carl Benn, The War of 1812 [Oxford (2002)].

5 Voici les études clés de l’histoire des établissements navals et militaires : Jury, « Establishments »; Gough, Fighting Sail, p. 137-152 et p. 159-167; et John R. Triggs, « Social Flux at the Naval Establishment at Penetanguishene, Lake Huron, 1817-1834 », dans Historical Archaeology, vol. 39 no 2 (2005), p. 105-135 Dans Illustrated Historical Atlas of the County of Simcoe, Ont. [Toronto (1881)], le lecteur trouvera une histoire intéressante des débuts de Penetanguishene, dans laquelle les établissements occupent une place importante.

6 Robert Malcomson, Warships of the Great Lakes [Annapolis (2001)], p. 138-139; Jury, « Establishments », p. 16. Les navires Tecumseh et Newash ont été construits sur le ruisseau Street, dans la péninsule du Niagara. L’auteur Jury cite une source d’époque selon laquelle les trois navires de transport auraient été construits à Nottawasaga, tandis que d’après Malcomson (et d’autres sources), le lieu de leur construction serait Penetanguishene.

7 Gough, Fighting Sail, p. 145-147.

8 Ruth McKenzie, Admiral Bayfield [Ottawa (1976)], p. 1-2.

9 Jury, « Establishments », p. 13-15. Le lecteur trouvera dans Triggs, « Social Flux », p. 122-128, une liste des bâtiments de l’établissement.

10 John Abbot et coll., The History of Fort St. Joseph [Toronto (2000)], p. 111-126; Jury, « Establishments », p. 13-15, p. 30-36, p. 38-43; et Triggs, « Social Flux », p. 111.

11 Le lecteur trouvera dans Jury, « Establishments », p. 16-17, la liste des articles mis en vente.

12 Ibid., p. 34-36. Le lecteur qui souhaite obtenir une analyse à grande échelle de la défense canadienne consultera Hitsman, Safeguarding Canada de même que Kenneth Bourne, Britain and the Balance of Power in North America [Berkeley (1967)].

13 Jury, « Establishments », vol. 4, p. 20-21.


Bibliographie

Abbott, John, Mount, Graeme S. et Michael J. Mulloy. The History of Fort St. Joseph. Toronto, Dundurn (2000).

Benn, Carl. « The Military Context of the Founding of Toronto », dans Ontario History, vol. 81 no 4 (1989), p. 303-322.

------. Historic Fort York, 1793-1993, Toronto, Natural Heritage, 1993.

------. The War of 1812, Oxford, Osprey, 2002.

------. Native Memoirs from the War of 1812, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 2014.

Bourne, Kenneth. Britain and the Balance of Power in North America, 1815-1908, Berkeley, University of California Press, 1967.

Carstens, Patrick Richard et Timothy L. Sandford. Searching for the Forgotten War – 1812 Canada, s.l., Xlibris, 2011.

Cruikshank, E.A., éd. The Correspondence of Lieut. Governor John Graves Simcoe (5 volumes), Toronto, Société historique de l’Ontario, 1923-1930.

Site Web d’information historique du Havre de la découverte, diverses pages, consulté à plusieurs dates en juin 2013.

Gough, Barry. Fighting Sail on Lake Huron and Georgian Bay: The War of 1812 and its Aftermath, St. Catharines. Vanwell, 2002.

Hitsman, J. Mackay. Safeguarding Canada, Toronto, University of Toronto Press, 1968.

Illustrated Historical Atlas of the County of Simcoe, Ont. Toronto, H. Belden, 1881.

Jury, Elsie McLeod. « The Establishments at Penetanguishene: Bastion of the North 1814-1856 », dans Museum of Indian Archaeology Bulletin, vol. 12 (1959), assorti d’un rapport archéologique rédigé par Wilfred Jury.

Malcomson, Robert. Warships of the Great Lakes, 1754-1834, Annapolis, Naval Institute Press, 2001.

McKenzie, Ruth. Admiral Bayfield: Pioneer Nautical Surveyor, Ottawa, Environnement Canada, 1976.

Site Web sur la guerre de 1812 dans le sud de la baie Georgienne, diverses pages, consulté à plusieurs dates en juin 2013.Triggs, John R. « Social Flux at the Naval Establishment at Penetanguishene, Lake Huron, 1817-1834 », dans Historical Archaeology, vol. 39 no 2 (2005), p. 105-135