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Vieille église St. Paul’s et église du Christ

Le dimanche 28 septembre 2003, la Fondation du patrimoine ontarien a dévoilé une plaque provinciale commémorant la Vieille Église St. Paul’s et Église du Christ à Chatham (Ontario).

Sur cette plaque bilingue figurent les mentions suivantes :

VIEILLE ÉGLISE ST. PAUL’S ET ÉGLISE DU CHRIST

    Grâce au concours de paroissiens locaux et de la Society for the Propagation of the Gospel, le pasteur Richard Pollard entreprit la construction de l’église St. Paul’s en 1819. Située à un kilomètre d’ici, sur la rue Stanley, St. Paul’s était la première église de Chatham et la première église anglicane du comté de Kent. Elle servait la population locale qui incluait des membres de la communauté noire et de la garnison britannique. Dans les années 1840, la congrégation était devenue trop nombreuse pour l’église St. Paul’s et on acheta ce site en face du marché de la ville, en 1860. L’église du Christ fut terminée l’année suivante et consacrée par l’évêque Benjamin Cronyn. La congrégation utilisa l’église St. Paul’s comme chapelle mortuaire jusqu’en 1869, lorsqu’elle fut détruite par un incendie. L’église du Christ reste une composante importante de la vie spirituelle et culturelle de la communauté.

OLD ST. PAUL’S CHURCH & CHRIST CHURCH

    With the assistance of local parishioners and the Society for the Propagation of the Gospel, the Reverend Richard Pollard began construction of St. Paul’s Church in 1819. Located one kilometre from here on Stanley Street, St. Paul’s was the first church in Chatham and the first Anglican church in Kent County, serving the local population which included members of the Black community and the British garrison. By the 1840s, the congregation had outgrown St. Paul’s Church and purchased this site across from the town market in 1860. Christ Church was completed the following year and consecrated by Bishop Benjamin Cronyn. The congregation used St. Paul’s as a mortuary chapel until 1869 when it was destroyed by fire. Christ Church remains an important part of the spiritual and cultural life of the community.

Historique

Le révérend Richard Pollard

Richard Pollard (1752-1824) naquit et fut éduqué à Londres (Angleterre). Arrivé au Canada en 1775, il prit les armes contre les forces de conquête américaines avant de retourner en Angleterre en 1776. L’année suivante, il revint au Canada où il se livra à des activités commerciales à Cataraqui, Kingston et Détroit. En 1784, il acheta une propriété foncière non loin de la localité actuelle d’Amherstburg. Avec le développement de la région de Chatham vers 1790, l’Église anglicane désireuse d’établir sa présence dans la région le nomma prédicateur laïc. Il célébrait les mariages et dirigeait les offices religieux de la communauté locale. Lorsqu’en 1792 la province fut divisée en comtés, M. Pollard devint shérif des comtés d’Essex et de Kent. Deux ans plus tard il fut nommé responsable du registre des actes d’état civil de ces comtés puis plus tard cette même année, greffier à la cour des successions et des tutelles dont il devint juge en 1801. M. Pollard fut également receveur des Postes, juge de paix, membre de l'administration des domaines du District occidental et conseiller scolaire de l’école du district.1

En 1802, il renonça à ses fonctions de shérif pour assumer celles de diacre de l’Église d’Angleterre. L’année suivante, il fut ordonné prêtre anglican de la région de Sandwich et de Fort Malden. Auprès de ses paroissiens, il assumait les fonctions de prédicateur, baptisait les enfants, célébrait les mariages et distribuait des bibles dans un territoire qui s’étendait sur 240 milles. M. Pollard aida également les communautés de son obédience à construire des églises qui servirent de lieux de culte, d’écoles, de lieux de rencontre et de centres sociaux.

La fondation de l’église St. Paul’s

En 1807, M. Pollard demanda l’aide financière de la Society for the Propagation of the Gospel pour ériger des églises au profit des 500 anglicans résidant dans les environs de Sandwich. Association philanthropique, la Society aidait les esclaves fugitifs, réhabilitait les prostituées, secourait les nécessiteux et faisait œuvre de missionnaire.

En 1816, la Society for the Propagation of the Gospel accorda à M. Pollard 100 livres sterling en compensation des dommages personnels qu’il avait subis au cours de la guerre de 1812, au moment où il avait été fait prisonnier par l’armée américaine à la bataille de Moraviantown. L’année suivante, il reçut une autre allocation de 50 livres en provenance de la Society for the Propagation of the Gospel pour ériger des églises à Sandwich, Amherstburg, Chatham et Colchester. Cette somme constitua une mise de fond initiale, le reste du financement étant assumé par une souscription privée.

Les paroissiens contribuèrent à la construction de St. Paul’s en faisant don, chacun selon ses moyens, d’argent, de biens ou d’heures de travail. Nous lisons dans une souscription datant du 7 janvier 1819 ce qui suit :

Nous soussignés souscripteurs, nous sommes engagés à fournir de la farine, du blé ou du maïs, pour la somme qui a été assignée à nos noms et au prix pratiqué sur la rivière, le premier jour ou avant le premier jour du prochain mois de juin aux propriétaires du moulin Arnold’s, John Dolsen (Esq.), ou aux moulins Chatham, lesquels sommes d’argent ou produits seront exploités au profit de la construction d’une église épiscopale à Chatham.2

Sur les 27 foyers de Chatham, 19 personnes apposèrent leur signature sur la liste des souscripteurs.3 Des dons en provenance du diocèse de Québec contribuèrent à parachever l’édifice.

L’église fut érigée dans la partie nord-est de la ville, sur les lots 1, 2, 3 et 4, au croisement des rues Gaol (Stanley Avenue de nos jours) et Ninth, le long de la rivière Thames. Le terrain, d’une superficie de 3,5 acres, fut réservé à l’église par décret du conseil après avoir été choisi par les riverains à la place de celui sis entre les rues Second et Third, lequel terrain avait été précédemment attribué à la construction de cette église par le gouvernement.4 En octobre 1820,5 l’église St. Paul’s ouvrit ses portes, devenant la première église de Chatham et la première église anglicane du comté de Kent.

Une église dans un site pittoresque

L’église St. Paul’s ouvrit ses portes en 1820. John Howison, en visite cette année-là à Chatham, la qualifia de « sorte d’église ».6 C’était en réalité une simple bâtisse de bois peinte en blanc et surmontée d’une flèche. L’intérieur était tapissé de lattes de bois et de plâtre, et garni d’une chaire et d’un lutrin. Au début, St. Paul’s ne disposait pas d’un ministre du culte permanent, encore que M. Pollard y ait servi trois messes pendant l’hiver 1821. L’une de ses congrégations recensait 200 fidèles.7 M. Pollard pensait que la congrégation anglicane pâtirait de l’absence d’un pasteur à temps plein. Pour attirer sur place un ministre du culte résident, un presbytère à la charpente de bois – don de John Dolson – fut érigé pendant l’été 1824, à l’extrémité est du terrain occupé par l’église.8

Après la mort du pasteur Pollard, le 6 novembre 1824, le pasteur Thomas Morley, fils d’un pasteur anglais et petit-fils de l’évêque Morley, fut nommé missionnaire résident à plein temps. Avant son ministère à Chatham, M. Morley avait été missionnaire à la Quinte Mohawk Mission et aux Mohawks sur la Grand River.9

En 1827, Thomas Morley construisit à ses frais un autre presbytère à l’ouest de St. Paul’s, dans la rue McGregor. À cette époque, 44 personnes s’étaient jointes à l’église, dont 14 paroissiens noirs.10 Des messes étaient célébrées à St. Paul’s tous les dimanches et à des occasions spéciales.

En 1828, John Strachan, archidiacre de York, visita St. Paul’s où il :

trouva une église située dans un site pittoresque au milieu d’un bosquet, et une congrégation provinciale décente. Les chevaux attachés aux branches, les chariots et carrioles visibles en différents endroits signalaient l’édifice religieux. Prêchant dans une vaste étendue à une congrégation venue d’une région qui, à première vue, semble quasiment inhabitée, et arrivant de toutes parts, un par un, par deux ou par trois, à travers des chemins quasi indiscernables, et s’assemblant alors pour vénérer Dieu par le biais des vertus du Rédempteur crucifié, l’on devient sensible au pouvoir des Évangiles. Plusieurs personnes de couleur composaient en partie cette congrégation.11

Les premiers documents d’archive de St. Paul’s remontent à l’année 1829.12 Les places assises étaient gratuites, et vers 1833 la congrégation de St. Paul’s recensait de 50 à 100 fidèles, l’église pouvant en accueillir 200 en cas de besoin.13 Les archives indiquent également que l’église attirait des fidèles aborigènes, des pionniers originaires d’Europe, des soldats du Second Bataillon des Milices incorporées, et des fidèles d’ascendance africaine.14

Les liens entre la communauté noire des lieux et St. Paul’s étaient étroits. Les archives attestent que sur les six premiers couples mariés dans cette église, deux étaient composés de Noirs. Plus tard, des miliciens noirs furent enterrés au cimetière jouxtant l’église. Les archives de l’église confirment que cette affiliation se poursuivit après 1840.

Expansion de la congrégation

En 1836, après la mort du pasteur Morley, le pasteur Thomas B. Fuller prit la relève à St. Paul’s. La viabilité financière de l’église préoccupait M. Fuller, d’autant que la Society for the Propagation of the Gospel avait supprimé ses allocations aux églises du Canada et que les réserves du clergé ne constituaient plus une source suffisante de revenus. M. Fuller rédigea un pamphlet anonyme qui mettait en garde le clergé de ne pas « dépendre des subsides du gouvernement, ni compter sur les biens que nous possédons à l’heure actuelle ». Il suggéra que les églises s’assurent du soutien de leurs fidèles et permettent à ces derniers de prendre part aux décisions relatives à l’allocation des fonds.15

En avril 1836, les négociants de Chatham présentèrent une pétition au gouvernement dans le but d’obtenir la subdivision de l’ancien terrain alloué par le gouvernement à l’église et situé entre les rues Second et Third, en recommandant sa mise en vente, la situation actuelle s’avérant « hautement préjudiciable à la prospérité vu que la partie [de Chatham] où se font la navigation et les transactions commerciales se trouve à cet endroit ».16 Toutefois St. Paul’s ne voulait pas renoncer à l’ancien terrain, compte tenu de sa valeur. M. Fuller demanda que 30 à 35 acres prélevés sur le domaine public fussent alloués à St. Paul’s pour l’indemniser de la perte de son domaine. Sa requête fut rejetée, et seuls les Glebe Lands dont la superficie ne dépassait pas 4 à 5 acres et qui étaient délimités par les rues Adelaide, Stanley, Prince et Murray (soit à deux blocs du site de St. Paul’s) furent attribués à l’église.

Le 23 septembre 1838, le pasteur G.J. Mountain, évêque de Montréal, consacra l’église St. Paul’s et le cimetière adjacent.

Convaincu que le climat de Chatham nuisait à sa santé, M. Fuller quitta cette paroisse en 1840. En 1840-1841, le pasteur Charles Oliver Wiggins fut nommé missionnaire à St. Paul’s, puis ce fut, en 1842, le pasteur William Henry Hobson qui assuma ces fonctions jusqu’à sa mort,en 1849. En juillet de la même année, le pasteur Francis William Sandys fut nommé premier recteur de St. Paul’s – jusque là les pasteurs anglicans du Canada portaient le nom de “missionnaires”. « Sandys aimait le jardinage, les chevaux et la chasse… Il fit l’acquisition d’une belle propriété aux alentours de l’église, y érigea une maison confortable où des arbres, des fruits et des fleurs poussèrent bientôt en abondance. »17

À l’époque, le nombre de paroissiens de cette congrégation dépassait 300 personnes et il devenait manifeste que l’église nécessitait des locaux plus appropriés.18 St. Paul’s était trop petite, trop éloignée du centre de Chatham et inaccessible par mauvais temps. Les archives de St. Paul’s indiquent que dès 1839 la congrégation envisageait la construction d’une nouvelle église.19

Mais dix ans plus tard, la nouvelle église n’avait pas encore été érigée. En septembre 1848, lorsque l’archidiacre Alexander Bethune se rendit sur les lieux, il consigna dans son rapport :

St. Paul’s, à l’extrémité nord-est de la ville; un site agréable, mais fort peu pratique. C’est un pauvre édifice de basse qualité, en bois, peint à l’extérieur qui, de par son aspect et ses dimensions ne convient pas à ce qu’une ville de la taille et de l’importance de Chatham devrait posséder. En conséquence, je n’ai pas jugé bon de recommander des aménagements à la congrégation, convaincu que je suis de leur conseiller d’ériger une nouvelle église aussitôt que possible. Jouxtant l’église se trouvent trois acres de terre qui pourraient servir de cimetière; quant à l’église, elle pourrait être édifiée sur le terrain de six acres environ qui lui a été alloué et qui est mieux situé, dans le centre de la ville. Des frais ont été récemment engagés pour installer des bancs de noyer à l’intérieur, pour un coût exagéré eu égard à la valeur de l’église, mais il devrait être possible de les utiliser pour une nouvelle église, aussitôt sa construction achevée. Les revenus tirés de ces bancs atteignent quelque 20 livres par an; la location, 40 livres par an, une somme qui nous semble relativement raisonnable. Les collectes sont faites tous les dimanches à la messe; encore que, suite au mauvais état de santé de M. Hobson, il y a eu de nombreuses interruptions. On trouve sur place une patène et des fonts baptismaux, mais il n’y a toujours pas de cloche. Sur le site de l’église se dresse un presbytère, un vieux bâtiment en ruines; en conséquence la situation se prête fort bien à la construction d’une nouvelle église dès que la congrégation sera en mesure de l’assumer. Il n’existe pas ici pour l’instant de représentation de la Church Society, bien qu’il soit question d’en établir une.20

Il faudra toutefois attendre plus d’une décennie avant que la nouvelle église ouvre ses portes.

L’église du Christ

En 1860, le pasteur Sandys conclut l’achat d’une propriété destinée à la nouvelle église pour la somme de 1 482 dollars. Le site se trouvait sur les lots 4, 5, et sur la moitié ouest du lot 6, bloc L, le long de la rue Wellington, près du marché.21 La construction de la nouvelle église coûta 8 000 dollars.22 Une fois achevée, elle fut désignée du nom de Christ Church et consacrée par Benjamin Cronyn, évêque de Huron, le 26 août 1861.

L’église du Christ, plus vaste que St. Paul’s, pouvait accueillir 300 paroissiens.23 Avec sa flèche, ses fenêtres en arcatures, ses ouvertures percées dans les parois, son architecture en briques rouges de style néo-gothique anglais, elle évoque les modestes églises de campagne anglaises. À son plan de niveau originel en T fut adjoint en 1960 un jubé, créant le plan cruciforme qui est de nos jours le sien.

La congrégation de l’église du Christ continua à utiliser St. Paul’s comme chapelle mortuaire jusqu’à l’incendie qui la détruisit en mars 1869. Deux ans plus tard, avec la mise en service du cimetière de Maple Leaf, le conseil décida d’interdire les inhumations dans le périmètre de la ville et le cimetière de St. Paul’s fut fermé. Les tombeaux furent transférés au cimetière de Maple Leaf et ailleurs. À l’heure actuelle un monticule de pierres marque l’emplacement de St. Paul’s.

Desservant la plus ancienne congrégation anglicane du comté de Kent, l’église St. Paul’s, suivie par l’église du Christ, fut la première église de Chatham. Les deux jouèrent un rôle considérable pour les premiers habitants et pour l’essor de la région. La paroisse rallia également les membres de la communauté noire de Chatham, ce qui la rend importante eu égard au patrimoine légué par cette communauté. De nos jours, elle demeure un jalon important de la vie spirituelle et culturelle des habitants de la région.


© Fondation du patrimoine ontarien, 2003


1 Dictionary of Canadian Biography (Dictionnaire biographique du Canada), Vol.6 (Toronto: University of Toronto Press, 1987), p. 600-601.

2 Christ Church – The Early Years. (Chatham, Église du Christ, n.d.).

3 Robert Gourlay, Statistical Account of Upper Canada. Vol. 1. (New York: Johnson Reprint Corporation, 1966), p. 291.

4 Fred Coyne Hamil, The Valley of Lower Thames. (Toronto: University of Toronto Press, 1951), p. 139.

5 Dictionary of Canadian Biography (Dictionnaire biographique du Canada), p. 601.

6 John Howison, Sketches of Upper Canada. (Edinburgh: Oliver and Boyd, 1821), p. 197.

7 Fred Coyne Hamil, The Valley of Lower Thames. (Toronto: University of Toronto Press, 1951. p. 188.

8 M. Stenton, ed. Records of the Old St. Paul’s Church of England, Chatham Ontario 1829-1841. (Ridgetown: Kent Branch Ontario Genealogical Society, 1987), p. ii.

9 Archives de l’église du Christ, pasteur T.R. Millman à Mme John Keil, 18 août 1956.

10 Quebec Archives (Archives du Québec), série B, Vol. 1, 1827 Rapport du pasteur Thomas Morley, p. 3.

11 Christ Church – The Early Years. (Chatham, Christ Church, n.d), p. 2.

12 M. Stenton, ed. Records of the Old St. Paul’s Church of England, Chatham Ontario 1829-1841. (Ridgetown: Kent Branch Ontario Genealogical Society - Société franco-ontarienne d’histoire et de généalogie, 1987), p. i.

13 Quebec Archives (Archives du Québec), série B, Vol. 1, 1833 Rapport du pasteur Thomas Morley, p. 7, 9.

14 Ibid.

15 Dictionary of Canadian Biography (Dictionnaire biographique du Canada), Vol.11 (Toronto: University of Toronto Press, 1982) p. 327.

16 Fred Coyne Hamil, The Valley of Lower Thames. (Toronto: University of Toronto Press, 1951) p. 188.

17 The Church of England in the County of Kent, Chatham Daily Planet, 6 octobre 1901, p. 6.

18 Thomas Beamish Akins, A Sketch of the Rise and Progress of the Church of England in the British North American Provinces, (Halifax: W. Cunnabell, 1849), p. 120.

19 M. Stenton, ed. Records of the Old St. Paul’s Church of England, Chatham Ontario 1829-1841. (Ridgetown: Kent Branch Ontario Genealogical Society, 1987). p. 98; Chatham Journal, 28 août 1841; Lord Bishop of Toronto, The Church in Canada. (London: The Society for the Propagation of the Gospel, 1846) p. 22.

20 Archives of Ontario (Archives publiques de l’Ontario), Strachan Papers, dossier : juillet-décembre 1848, A.N. Bethune, Report of Visitation, 1er novembre 1848, p. 57-58.

21 Christ Church Tour Guide, (Chatham: Anglican Church of Canada, n.d.), p. 1.

22 Historical Sub-Committee of the Centennial Committee, comp. Christ Church, 1819-1961, (St. Paul’s Guild, 1961), p. 6.

23 Journal of the Synod of the Church of England in the Diocese of Huron, (London: Free Press Steam Book and Job Printing Establishment, 1875).