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Pendarves — Maison Cumberland

Le 7 décembre 2010, l’honorable David C. Onley, lieutenant-gouverneur de l’Ontario, et la Fiducie du patrimoine ontarien ont dévoilé une plaque provinciale dans l’édifice de l’Assemblée législative à Queen’s Park, à Toronto, pour commémorer Pendarves — la maison Cumberland.

Voici le texte de la plaque bilingue :

PENDARVES — MAISON CUMBERLAND

    La célèbre société d’architecture torontoise Cumberland & Storm conçoit cet édifice pour servir de domicile familial à l’associé principal Frederic W. Cumberland. Achevée en 1860 et nommée Pendarves, la demeure initiale, de style villa italienne, est construite sur un vaste terrain. Son entrée principale, située à l’est, est orientée vers le nouveau campus de l’Université de Toronto. En 1883, William Storm redessine sensiblement les plans de la demeure. Après la fermeture de la résidence du lieutenant-gouverneur (« Government House ») en 1912, qui se trouve dans la rue Simcoe, à Toronto, le gouvernement de l’Ontario loue Pendarves, qui sert de résidence officielle provisoire au lieutenant-gouverneur, ainsi que de salles de réception. Elle est d’abord occupée par Sir John Gibson jusqu’en 1914, puis par Sir John Hendrie jusqu’à l’achèvement de Chorley Park, à Toronto, en 1915. Dernière résidence vice-royale, elle est également la plus somptueuse. Acquise par l’Université de Toronto en 1923 et finalement rebaptisée « maison Cumberland », la bâtisse, qui est célèbre pour avoir servi de résidence au lieutenant-gouverneur de l’Ontario, est l’un des derniers exemples de résidences conçues par la société Cumberland.

PENDARVES — CUMBERLAND HOUSE

    Renowned Toronto architectural firm Cumberland & Storm designed this building as the family home of senior partner Frederic W. Cumberland. Completed in 1860 and named Pendarves, the original Italianate villa-style structure stood on spacious grounds with its main entrance facing east towards the new University of Toronto campus. In 1883, it was substantially redesigned by William Storm. After the 1912 closure of Government House on Simcoe Street, Toronto, the Ontario Government leased Pendarves as the temporary official residence and receiving rooms for the Lieutenant Governor. It was first occupied by Sir John Gibson until 1914 and then by Sir John Hendrie until the 1915 completion of Chorley Park, Toronto, the last and most opulent vice-regal residence. Acquired by the University of Toronto in 1923 and eventually renamed Cumberland House, this is a rare surviving example of Cumberland’s residential work, and is significant for its use as the residence for the Lieutenant Governor of Ontario.

Historique

Introduction

L’imposante villa d’inspiration italienne conçue par Frederic W. Cumberland,1 en partenariat avec William G. Storm (Cumberland & Storm), est édifiée entre 1857 et 1860 pour servir de domicile à la famille Cumberland. Nommée Pendarves à l’origine,2 la résidence est d’abord située sur une vaste parcelle de terrain à l’intersection nord-est de la rue College et de la rue St. George nouvellement construite. Elle se trouve maintenant sur un lot beaucoup plus petit, au 33, rue St. George, dans la partie centre-sud du campus St. George de l’Université de Toronto. La propriété sert brièvement de résidence vice-royale à deux lieutenants-gouverneurs avant d’être achetée par l’Université de Toronto en 1923, après quoi elle est adaptée pour remplir diverses fonctions administratives et universitaires.3 L’édifice abrite l’International Student Centre depuis 1966 et fait désormais partie du Centre for International Experience. Aujourd’hui, la bâtisse est connue sous le nom de « maison Cumberland ».

Environnement

À l’origine, Pendarves est entourée de vastes espaces paysagers. On y accède par une allée partant de la rue College et sa façade principale est orientée vers l’est, en direction du nouveau campus de l’Université de Toronto.4 Construite au début des années 1850, la rue St. George devient de plus en plus prisée par les Torontoises et Torontois de la classe supérieure, et d’ici aux années 1890, la rue est ornée de boulevards bordés d’arbres et de maisons victoriennes imposantes.5 Dans le cadre des rajouts et des modifications apportés au milieu des années 1880, la façade principale de Pendarves est réorientée pour faire face à la rue St. George. Dès le début du XXe siècle, l’Université de Toronto fait progressivement l’acquisition des propriétés privées qui se trouvent dans la rue, soit aux fins de la conservation intégrée, soit pour les remplacer par des bâtiments institutionnels. Tout au long des années 1930, le caractère de la rue St. George ne connaît pas d’évolution fondamentale et seuls quelques nouveaux bâtiments institutionnels sont intégrés dans le paysage résidentiel.

La transformation de l’environnement semi-rural du campus de l’Université de Toronto s’accélère après la Seconde Guerre mondiale, avec la construction de plusieurs nouveaux bâtiments et la nécessité de répondre aux besoins liés au nombre croissant des automobiles privées. En conséquence, les boulevards bordés d’arbres de la rue St. George disparaissent en 1948 aux fins d’élargissement de la chaussée.6 D’ici aux années 1970, la rue est intégrée au campus et la plupart des résidences d’origine sont remplacées par des bâtiments institutionnels. Seuls quelques vestiges du paysage résidentiel au XIXe siècle subsistent aujourd’hui au sein du campus St. George. La maison Cumberland est désormais encadrée, au nord, par l’édifice Galbraith, beaucoup plus grand et datant de 1960, au sud, par l’édifice commémoratif Wallberg datant de 1949, qui occupe tout un pâté de maisons, et, à l’est, par l’ « Engineering Annex » datant de 1920.

Histoire architecturale

Après avoir travaillé avec l’architecte Thomas Ridout pendant deux ans, Cumberland s’associe avec William George Storm en 1852. Cumberland & Storm conçoivent et supervisent la construction de plusieurs édifices importants à Toronto, parmi lesquels les tribunaux d’Osgoode Hall (reconstruction de l’édifice du Centre, 1856-1859) et la chapelle du cimetière St. James (1859-1861), ainsi que le Collège universitaire (University College) (1856-1859) et le Provincial Magnetic Observatory (1853-1854), qui sont tous deux situés sur le campus de l’Université de Toronto. Le partenariat entre Cumberland et Storm prend fin en 1863, lorsque Cumberland abandonne le métier d’architecte pour se consacrer à la gestion ferroviaire.7

Cumberland, seul ou en partenariat avec Thomas Ridout ou William Storm, entreprend moins de 20 projets résidentiels dont seulement deux sont situés à l’extérieur de Toronto.8 Les grandes résidences conçues par Cumberland & Storm sont toutes des variations autour des styles toscan et villa italienne. Plus modeste par sa taille, le presbytère de l’église Little Trinity (1853) se tient toujours au 417, rue King Est.9

Frederic Cumberland fait construire sa propre résidence familiale pendant qu’il travaille avec Storm à l’édification du Collège universitaire tout proche. Pendarves est conçue par Cumberland & Storm en 1856 et le maître d’œuvre, William H. Pim, commence les travaux de construction en 1857, qui s’achèvent en 1860.10 Conçue à l’origine comme un exemple sobre et élégant du style villa italienne, la maison, qui se caractérise par un toit à comble en croupe bas surmonté d’une coupole, par de vastes avant-toits à consoles et par des fenêtres en plein cintre, est entourée d’une véranda ornée de montants et de corbeaux finement ouvragés. Selon les dessins originaux, la résidence de Cumberland est une maison en briques jaunes à deux étages et demi, avec une fondation en pierre et une cuisine d’un étage rajoutée du côté nord. À l’est, la façade principale se démarque par une grande entrée et par une large fenêtre en plein cintre située en face de l’escalier principal.

Suite à la vente de la propriété à A. Morgan Cosby en 1884, la maison est agrandie et largement restructurée à partir de dessins préparés par William Storm en 1883, et rebaptisée « Maplehearn ».11 La principale modification au plan architectural est l’ajout d’un vestibule en saillie d’un niveau et d’une extension comprenant une fenêtre hexagonale à trois baies sur la façade ouest, de sorte que la façade principale est réorientée pour faire face à la rue St. George. Les modifications et les rajouts typiques de la fin de l’époque victorienne, habilement conçus par Storm, se caractérisent par des éléments de détail classiques plus robustes qui sont privilégiés à cette période. Dès le milieu des années 1890, une partie de la véranda originale du côté est de la façade sud est démantelée pour permettre la construction d’un vaste jardin d’hiver victorien,12 et d’ici à 1911, la véranda d’inspiration italienne est remplacée par une véranda plus haute et plus massive, avec un toit plat et des éléments de détail classiques.13

À l’exception du démantèlement ultérieur du jardin d’hiver,14 l’environnement extérieur ne connaît aucune modification importante jusqu’à la rénovation de l’édifice aux fins d’utilisation comme bâtiment de l’International Student Centre au milieu des années 1960, sous la direction du défunt architecte et professeur à l’Université de Toronto, Eric Arthur.15 Les travaux de restauration incluent la reconstruction de deux parties de la véranda originale d’inspiration italienne qui entourait la propriété et des fenêtres à guillotine à carreaux multiples d’origine, qui avaient été remplacées dans les années 1880. À l’intérieur, les pièces spacieuses et à haut plafond, le hall d’entrée raffiné, le grand escalier en bois coiffé d’un dôme en verre laissant passer la lumière naturelle et les manteaux de cheminée ornementés sont restés tels qu’après la restructuration effectuée pour le compte d’A. Morgan Cosby.

Historique de la propriété et de la fonction de l’édifice16

Une propriété privée

La propriété du 33, rue St. George fait originellement partie du lot 14 du parc, une parcelle de terrain de 100 acres (40 hectares) concédée par la Couronne à Peter Russel en 1798. Russell sert sous l’administration de John Graves Simcoe, le premier lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, qui le choisit comme administrateur à la fin des années 1790.17 Le Dr William W. Baldwin, un célèbre médecin, avocat et politicien de Toronto, devient l’un des premiers propriétaires des lieux après son mariage.18 La maison reste la propriété de la famille Baldwin jusqu’aux années 1850, lorsque la rue St. George fait l’objet d’un recensement. En 1856, Baldwin vend ou transfère un lot mesurant 60 mètres (198 pieds) en bordure de la rue College et 182 mètres (598 pieds) en bordure de la rue St. George à W. A. Baldwin, qui le revend ensuite à Frederic William Cumberland.

La famille Cumberland s’installe à Pendarves en 1859. Frederic et son épouse Wilmot Mary (née Bramley) y vivent avec leur famille grandissante jusqu’à son décès en 1881.19 Wilmot y reste jusqu’en 1884, avant de déménager dans une maison plus petite située sur un lot adjacent détenu par l’Université.20

Pendarves est vendue en 1884 à Alfred Morgan Cosby, le directeur de la London and Ontario Investment Co. établie à Toronto. Crosby rebaptise la propriété « Maplehearn » et y réside jusqu’à sa mort en 1900. Par la suite, sa femme continue d’habiter la maison pendant quatre à cinq années supplémentaires, puis elle vend la propriété à Walter D. Beardsmore, qui y vit usqu’en 1912, année où elle est louée au gouvernement de l’Ontario pour servir de résidence temporaire au lieutenant-gouverneur.21

Pendarves, une résidence vice-royale22

Entre 1792 et 1841 et entre 1867 et 1937, les lieutenants-gouverneurs du Haut-Canada/de l’Ontario se voient proposer une résidence officielle, similaire à celles fournies dans d’autres provinces et par le gouvernement fédéral au gouverneur général.23 L’histoire des résidences vice-royales en Ontario commence avec l’Acte constitutionnel de 1791 et la création des provinces du Haut-Canada et du Bas-Canada. Le terme « Government House » est alors communément utilisé pour désigner la résidence officielle et les salles de réception du lieutenant-gouverneur ou de l’administrateur du gouverneur général de l’Amérique du Nord britannique. Cinq édifices servent tour à tour de résidence du lieutenant-gouverneur (« Government House ») dans le Haut-Canada, dont seulement deux sont achetés ou construits avec des fonds publics.

Entre 1867 et 1937, il n’existe que trois résidences pour héberger le lieutenant-gouverneur, dont deux sont construites à cet effet et détenues par le gouvernement, tandis que la dernière est louée et utilisée dans le cadre de la conservation intégrée.24 En 1866, peu de temps avant la Confédération, le cabinet Gundry & Langley, établi à Toronto, se voit commander des plans pour une nouvelle résidence du lieutenant-gouverneur sur le site de la maison Elmsley, qui occupe le pâté de maisons aujourd’hui délimité par les rues King, Simcoe, Wellington et John.25 À l’issue des travaux, en 1870, la maison de style Second Empire offre un logement spacieux et élégant à son premier occupant, l’honorable William Pearse Howland, et accueille par la suite neuf lieutenants-gouverneurs. Toutefois, d’ici à la fin de la première décennie du XXe siècle, la propriété est entourée de bâtiments commerciaux, d’entrepôts et de gares ferroviaires de marchandises, si bien qu’une recherche est lancée pour trouver un nouvel emplacement. L’ancienne propriété de la résidence du lieutenant-gouverneur est vendue au Chemin de fer Canadien Pacifique en 1912, et démantelée par la suite.26

Pendant la période comprise entre la fermeture de l’ancienne résidence du lieutenant-gouverneur, en 1912, et l’ouverture de la nouvelle, en 1915, une résidence temporaire doit être trouvée. Le gouvernement provincial choisit de louer la propriété de Pendarves à cet effet. Le domaine présente une adresse respectable et de vastes espaces paysagers et, bien que d’une taille relativement modeste, la maison agrandie et restructurée dans les années 1880 est manifestement jugée assez spacieuse et élégante pour offrir une résidence temporaire adaptée au lieutenant-gouverneur et un cadre permettant de remplir des fonctions vice-royales.

Pendarves est d’abord occupée par l’honorable Sir John Gibson jusqu’en 1914, puis par l’honorable Sir John Hendrie jusqu’à l’ouverture de la dernière et de la plus grandiose résidence du lieutenant-gouverneur financée par la province, Chorley Park, en décembre 1915.27

Le gouvernement provincial commence à chercher un emplacement convenable pour la nouvelle résidence du lieutenant-gouverneur en 1909 et finit par choisir une bande de terre de 5 hectares (14 acres) située au nord de Rosedale et connue sous le nom de Chorley Park. Conçu en 1911 par l’architecte de la province, F.R. Heakes, cet édifice de style Château est de loin la plus grande, la plus somptueuse et la plus onéreuse de toutes les résidences vice-royales dans le Haut-Canada/l’Ontario. Construite à une échelle plus vaste que Rideau Hall, la résidence du gouverneur général à Ottawa, Chorley Park nécessite quatre années de travaux pour un coût supérieur à un million de dollars, qui s’achèvent d’ici à la fin de l’année 1915, juste à temps pour permettre à Sir John Hendrie de s’y installer à la fin décembre. Au terme du mandat d’Hendrie comme lieutenant-gouverneur en 1919, Chorley Park accueille quatre successeurs jusqu’en 1937. Cette année-là, à la suite de pressions publiques, le premier ministre libéral Mitchell Hepburn décide d’en fermer définitivement les portes à titre de mesure d’austérité consécutive à la Grande Crise. Comme aucun acheteur approprié ne se manifeste, la résidence est adaptée pour remplir diverses fonctions, servant par exemple d’hôpital militaire pendant la Seconde Guerre mondiale, avant d’être finalement vendue à la ville de Toronto en 1960 pour seulement 100 000 $. La demeure, autrefois splendide, est malheureusement démolie l’année suivante et les vastes espaces paysagers sont transformés en parc public.28

L’Université de Toronto

En 1916, la veuve de W.D. Beardmore revient à Pendarves et y réside jusqu’en 1920, après quoi la propriété sert pendant une courte période pour l’organisation des ateliers « Vet-Craft », qui offrent une formation professionnelle aux soldats handicapés. En 1923, la vente de la propriété par les héritiers Beardmore à l’Université de Toronto permet d’éviter une menace de démolition.29

Pendarves est d’abord affectée à l’usage du département d’histoire et du département de science économique et prend le nom de « maison Baldwin », en mémoire de la famille Baldwin. Menacée de démolition en 1947 pour la construction d’un nouvel édifice réservé aux sciences, l’ancienne résidence échappe à ce triste sort et continue d’héberger plusieurs départements et l’University of Toronto Press.30 Le bâtiment, qui est rénové et restauré au milieu des années 1960 pour devenir l’International Student Centre, est ensuite rebaptisé « maison Cumberland », en l’honneur de son premier propriétaire et occupant.31

Conclusion

Parmi tous les projets résidentiels entrepris par Frederic Cumberland, Cumberland & Ridout ou Cumberland & Storm, seuls deux existent toujours avec certitude : le presbytère de l’église Little Trinity, au 417, rue King Est, et Pendarves — la maison Cumberland. Bien qu’elle ne soit plus un exemple du style villa italienne, en raison des modifications et des rajouts importants effectués dans les années 1880, Pendarves — la maison Cumberland constitue toujours un des derniers rares exemples du travail à visée résidentielle réalisé par Cumberland, seul ou dans le cadre de ses partenariats successifs. Sous sa forme actuelle, le bâtiment représente une combinaison éclectique des styles en vogue pour les résidences de la classe supérieure dans les années 1850 et 1880, incluant à la fois des éléments originaux et restaurés d’inspiration italienne qui sont caractéristiques de l’esthétique choisie par Cumberland & Storm en 1856, mais aussi des particularités typiques de la fin de l’époque victorienne qui sont apportées par Storm lorsqu’il redessine les plans de la demeure.

Pendarves — la maison Cumberland revêt également une importance historique dans la mesure où elle sert de résidence officielle et de salles de réception au lieutenant-gouverneur de l’Ontario entre 1912 et 1915, accueillant Sir John Gibson et Sir John Hendrie pendant la période comprise entre la fermeture de l’ancienne résidence du lieutenant-gouverneur qui se trouvait dans la rue Simcoe et l’ouverture de Chorley Park, la dernière et la plus grandiose de ces résidences. Parmi tous les bâtiments qui sont adaptés ou construits spécifiquement pour servir de résidence vice-royale dans le Haut-Canada/l’Ontario, seule Pendarves — la maison Cumberland subsiste. Aujourd’hui, l’édifice reste une « maison loin du foyer » puisqu’il permet d’accueillir les étudiants étrangers à l’Université de Toronto.


La Fiducie du patrimoine ontarien tient à remercier Ann Gillespie, conseillère en patrimoine architectural, pour les recherches qu’elle a effectuées dans le cadre de la préparation de cet article.

© Fiducie du patrimoine ontarien, 2010


1 Une plaque provinciale de la Fiducie du patrimoine ontarien commémore Frederic Cumberland. Elle est située en face du 33, rue St. George, à Toronto. La variante orthographique « Pendarvis » y est utilisée.

2 « Pendarves » est le nom choisi par Frederic Cumberland en 1854 et utilisé sur les dessins architecturaux originaux préparés par Cumberland & Storm. Geoffrey Simmins, Fred Cumberland: Building the Victorian Dream (Toronto : University of Toronto Press, 1997, p. 26); Archives publiques de l’Ontario, collection J. C.B. et E.C. Horwood (abrégée en « Horwood »), 59, sous-fonds Cumberland et Storm : C11–119–0–1.

3 Depuis son acquisition par l’Université, la maison Cumberland a abrité la faculté de droit, l’école de commerce et l’U of T Press.

4 Tel qu’indiqué sur le plan de situation original préparé vers 1856 par Cumberland & Storm, Horwood, op. cit.

5 Comme on peut le voir sur la photographie illustrant la section intitulée « The History of the St. George Campus Landscape » dans le rapport de 1999 préparé par Urban Strategies Inc. : Investing in the Landscape: The Open Space Master Plan, St. George Campus, University of Toronto (disponible en ligne).

6 Date figurant dans la légende d’une photographie non datée (fin du XIXe siècle) de la rue St. George, montrant ses boulevards bordés d’arbres, tirée de « The History of the St. George Campus Landscape », op. cit. (source archivistique indéterminée).

7 Les noms des bâtiments et les dates sont tirés de : Robert G. Hill, Biographical Dictionary of Architects in Canada, 1800-1950 (disponible en ligne); les dates de démolition, si elles sont connues, proviennent également du Biographical Dictionary of Architects in Canada, op. cit.; des renseignements biographiques et les listes des projets de bâtiments que Cumberland a entrepris seul, en partenariat avec Thomas Ridout (Cumberland & Ridout, 1850-1852) et en partenariat avec William Storm (Cumberland & Storm, 1852- 1853) sont par ailleurs fournis par Eric Arthur dans Toronto, No Mean City, annexe A, p. 243-244; enfin, les biographies de F. W. Cumberland dans le Dictionnaire biographique du Canada en ligne et dans le Biographical Dictionary of Architects in Canada ont été consultées.

8 Selon la biographie de F. W. Cumberland dans le Biographical Dictionary of Architects in Canada, Cumberland conçoit une résidence pour M. Skickluna à St. Catharines (vers 1850) et une autre, en partenariat avec Storm, pour George Moberley à Barrie (vers 1855). On ignore si ces deux maisons existent toujours.

9 Patricia McHugh, Toronto Architecture: A City Guide (Toronto : Mercury Books, 1985), p. 39; dessin original publié par Geoffrey Simmins dans : Fred Cumberland: Building the Victorian Dream (Toronto : University of Toronto Press, 1997), fig. 14.4.

10 La série originale de dessins non datés identifient la maison comme « Pendarves », conçue par « Cumberland & Storm » (Archives publiques de l’Ontario, Horwood, 107, sous-fonds Cumberland et Storm : C11–119–0–1). Ces dessins sont accompagnés des devis originaux écrits à la main, datés de 1857 (sous-fonds : C11–119–0–2). Les dates de conception et de construction sont définies à partir des sources principales dont Geoffrey Simmins, op. cit., fait la liste dans la fiche du Catalogue Raisonné consacrée à « Frederic William Cumberland House, Toronto (‘Pendarves’) », p. 279. Ces sources incluent le « Wilmot Diary » (correspondance entre Fred et son épouse), conservé aux Archives publiques de l’Ontario, et les « Pim Papers », conservés dans la salle Baldwin de la Toronto Reference Library.

11 Deux feuilles (dessins de façade et plans d’étage) visant une résidence pour A. Morgan Cosby, signées par William Storm et datées du 30 mars 1883 (Archives publiques de l’Ontario, Horwood, sous-fonds William G. Storm : C11–741–0–1). Le nom « Maplehearn » apparaît sur une photographie prise vers 1895 par Josiah Bruce, qui fait partie d’une série de 13 photographies en noir et blanc tirée des Archives de la ville de Toronto, fonds 1155 (maison Cumberland), dont des copies sont disponibles auprès des University of Toronto Archives (B77– 0049).

12 Comme on peut le voir sur une photographie de Pendarves datant de la fin des années 1890, qui montre la façade sud. Tirée des University of Toronto Archives, n° de réf. : B1977–0049: 0013 (photographie originale non datée de J. Bruce, portant la légende suivante : « Porch of Maplehearn »).

13 Comme on peut le voir sur une photographie prise vers 1911 et tirée des Archives de la ville de Toronto, fonds 1244 (famille William James), article 3108.

14 Comme on peut le voir sur une photographie de 1946 tirée des University of Toronto Archives : « record group » (groupe d’enregistrement) A1965-0004; datée du 1er avril 1946; publiée dans Eric Arthur, op. cit., figure 4.1117; et disponible en ligne dans l’University of Toronto Image Bank.

15 Article tiré du numéro été 2003 de l’U of T Magazine et intitulé : « Global Village – Once a private residence, Cumberland House is now a thriving social centre for almost 4,000 international students », de Brad Faught, un écrivain et historien torontois; disponible en ligne.

16 Parmi les principales sources de cette partie, citons un rapport manuscrit dactylographié non daté sur l’histoire des propriétaires et des occupants de la propriété de la maison Cumberland, fondé sur les recherches effectuées dans les répertoires et les titres fonciers par le défunt historien et auteur de l’Université de Toronto, T.A. Reed, et conservé dans les University of Toronto Archives, n° de réf. : A1973-0026/075(29) — Cumberland, Frederic William.

17 Selon le rapport de Reed, la lettre patente pour la concession de la Couronne est datée du 23 mars 1798. Les renseignements généraux sur Peter Russell sont tirés du site Web du lieutenant-gouverneur de l’Ontario.

18 William Warren Baldwin (1775–1844), né près de Cork, en Irlande, fait des études de médecine à l’Université d’Édimbourg et émigre au Canada en 1799. Il s’installe à York (Toronto), où il s’établit comme médecin, avocat, juge, homme d’affaires et politicien. Voir la fiche de Robert L. Fraser consacrée à William Warren Baldwin dans le Dictionnaire biographique du Canada, 1836-1850 (volume VII); désormais disponible en ligne (ci-après appelé Dictionnaire biographique du Canada en ligne).

19 Correspondance entre Frederic et Wilmot (« Wilmot Diary », cité par Geoffrey Simmins, op. cit., p. 30) et correspondance entre Frederic et son maître d’œuvre, William Pim (« Pim Papers », cités by Simmins, p. 279); consulter le document auxiliaire en PDF. Ces correspondances sont conservées aux Archives publiques de l’Ontario. Cumberland épouse Wilmot Mary Bramley en Angleterre le 30 septembre 1845. En 1847, ils déménagent à Toronto et commencent à élever une famille : au total, ils ont quatre filles et trois fils. Cumberland décède à son domicile le 5 août 1881. (Biographie de Frederic William Cumberland dans le Dictionnaire biographique du Canada en ligne.)

20 T.A. Reed, op. cit., p. 2. Wilmot Cumberland décède en 1899. (Geoffrey Simmins, op. cit., p. 50.)

21 T.A. Reed, op. cit., p. 2.

22 William Dendy, Lost Toronto; Eric Arthur, Toronto, No Mean City; R.H. Hubbard, Ample Mansions: the viceregal residences of the Canadian provinces, section sur le Haut-Canada et l’Ontario; site Web du lieutenant-gouverneur de l’Ontario, « Anciennes résidences », disponible en ligne.

23 Avec l’Acte d’Union de 1840, le Haut-Canada et le Bas-Canada sont réunis pour former la Province du Canada et sont renommés Canada-Ouest et Canada-Est. De fait, le poste de lieutenant-gouverneur est supprimé et n’est rétabli que lorsque l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867 créé le Dominion du Canada et la province de l’Ontario (anciennement le Canada-Ouest).

24 Depuis l’époque de Chorley Park, les lieutenants-gouverneurs vivent dans leurs propres résidences, mais ont accès à des salles de réception, à des bureaux et à des installations de soutien qui se trouvent dans l’aile ouest de l’édifice de l’Assemblée législative, c.-à-d., dans les appartements du lieutenant-gouverneur.

25 La maison Elmsley est détruite par un incendie en 1862. William Dendy, Lost Toronto (Toronto : Oxford University Press, 1978), p. 34.

26 William Dendy, op. cit., section sur la résidence du lieutenant-gouverneur (« Government House »), p. 34-36 (incluant des photographies historiques); R.H. Hubbard, op. cit., « A Victorian Mansion », p. 114-122.

27 T.A. Reed, op. cit., p. 2. Sir John M. Gibson est lieutenant-gouverneur de 1908 à 1914 et Sir John Hendrie de 1914 à 1919. (« Anciennes résidences », op. cit.)

28 Eugene Berezovsky, « The Last Stand of Government House » (document préparé pour le Bureau du lieutenant-gouverneur de l’Ontario et publié sur le site Web du lieutenant-gouverneur); William Dendy, op. cit., partie sur Chorley Park, p. 176–179; R.H. Hubbard, op. cit., « Chorley Park », p. 123-129. L’année 1937 marque également la fin du mandat d’Herbert Alexander Bruce comme lieutenant-gouverneur.

29 T.A. Reed, op. cit., p. 3. Selon un article historique sur Toronto de Donald Jones, « Cumberland’s Villa now for Students », publié dans le Toronto Star (1er octobre 1977), l’Université de Toronto fait l’acquisition de la propriété de Pendarves lorsque des rumeurs font état de l’intérêt manifesté par un groupe d’investisseurs américains pour acheter le terrain afin d’y ériger un immeuble d’habitation.

30 T.A. Reed, op. cit., p. 3. Référence à une menace de démolition mentionnée dans la description accompagnant une photographie de la maison Baldwin, datée du 3 mai 1947, Archives de la ville de Toronto, fonds Larry Becker : fonds 70, série 327, sous-série 1, fichier 21; disponible en ligne (« Search the Archives’ database »).

31 University of Toronto Archives, boîte de photographies (A78) contenant un dossier portant l’étiquette suivante : « Renovations and Opening of Cumberland House, 1966 ».