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La plaque provinciale de la Fiducie du patrimoine ontarien commémore l’histoire de Moose Factory

ÎLE MOOSE FACTORY — Aujourd’hui, la Fiducie du patrimoine ontarien, de concert avec la MRHHA (Moose River Heritage and Hospitality Association) et la Première Nation crie de Moose Factory, a dévoilé une nouvelle plaque provinciale commémorant la longue histoire de ce qu’on appelle aujourd’hui Moose Factory. La plaque met en évidence la Première Nation crie de Moose Factory et les rapports qu’elle a établis avec les colons européens à partir du XVIIe siècle. La cérémonie de dévoilement s’est inscrite dans le cadre d’une semaine de célébration de la culture et de l’histoire des Cris, tenue du 1er au 5 août.

La nouvelle plaque remplacera la plaque provinciale en place, dont le dévoilement date de 1964. Cette dernière exposait un point de vue colonialiste sur l’importance historique de Moose Factory : on prêtait attention au commerce des fourrures et à l’histoire de la colonisation européenne. Afin de rectifier cette interprétation marquée par l’exclusion, la Fiducie a collaboré avec l’historien Cecil Chabot et un groupe consultatif composé d’Aînés et de Gardiens du savoir de la Première Nation crie de Moose Factory pour accorder une place privilégiée à la vision du monde de cette Première Nation et à son histoire auprès des Européens.

« Les célébrations “Plus de 350 ans” qui ont lieu cette année à Moose Factory ont pour but d’élargir et d’approfondir l’histoire de la collectivité telle qu’elle est conçue. Ce but est atteint grâce aux nouvelles plaques provinciales, lesquelles mettent en relief le point de vue de la Première Nation crie de Moose Factory quant à leur terre natale, bien au-delà du commerce des fourrures, affirme Cecil Chabot, directeur général de la MRHHA (Moose River Heritage and Hospitality Association). À la Fiducie du patrimoine ontarien et à tous les intervenants qui, par leur savoir et leur appui, ont joué un rôle dans la rédaction des nouvelles plaques, nous disons merci! »

La mise à jour de cette plaque provinciale fait partie de l’engagement continu de la Fiducie à travailler en partenariat avec les Autochtones pour s’attaquer aux préjudices subis par le passé et élargir l’interprétation de l’histoire afin que les Ontariens aient une version véritablement authentique et honnête de notre histoire.

« La Fiducie du patrimoine ontarien est heureuse de reconnaître la longue et riche histoire de Moose Factory, dont la Première Nation crie de Moose Factory, grâce à ces nouvelles plaques provinciales, a déclaré John Ecker, président du conseil d’administration de la Fiducie du patrimoine ontarien. À la Fiducie, nous sommes d’avis que ces plaques, où l’attention est prêtée aux points de vue et aux croyances de la Première Nation crie de Moose Factory, permettront aux gens de bien connaître cette dernière. »

La nouvelle plaque se lit comme suit :

MOOSE FACTORY — MÔSONÎWI-MINIŠTIK

    Selon la tradition orale môsonîwililiw, un couple ancestral serait descendu des cieux et aurait reçu des animaux les enseignements et les qualités nécessaires pour survivre et s’épanouir en ce monde. Les lois du Créateur, telles que l’honnêteté, le courage et šawelihcikewin, c’est-à-dire le partage dans la gratitude et la générosité, se sont consolidées au fil des générations à travers l’expérience vécue des bienfaits ou des conséquences découlant du respect ou de la négligence de ces principes. Reçus avec hospitalité par la Môsonîwililiw sur ce site de rassemblement estival, les marchands de la Compagnie de la Baie d’Hudson y construisent Moose Fort en 1673. Au-delà des relations commerciales, l’entraide s’installe dans les périodes difficiles. Au cours des deux siècles suivants, Moose Fort devient Moose Factory, un poste de traite transatlantique régional caractérisé par l’échange culturel et le mariage mixte. Ces antécédents influent sur les attentes de la Môsonîwililiw à l’égard du Traité no 9, signé en 1905. Malgré les violations dudit traité, beaucoup se porteront volontaires au service militaire canadien lors des Guerres mondiales. Au milieu du XXe siècle, les relations de Moose Factory se tournent peu à peu vers le Canada à mesure que la traite des fourrures perd de l’importance dans la ville. L’arpentage de la réserve principale de la Première Nation crie de la Moose a lieu ici en 1948. D’anciens combattants contribueront à mener des actions en faveur de l’autonomie et du renouvellement des traités, comme en témoigne la création de la Nishnawbe-Aski Nation en 1973. Si Môsonîwi-Miništik est le plus ancien établissement anglophone en Ontario, son histoire reste principalement liée à la Môsonîwililiwak.

Le texte de la plaque est présenté en cri de Moose (en caractères syllabiques et en orthographe romaine normalisée), en français et en anglais.

À propos du Programme des plaques provinciales

Créé en 1955, le Programme des plaques provinciales est le programme le plus ancien de la Fiducie : à ce jour, 1 289 plaques provinciales ont été dévoilées en Ontario. En 2014, la Fiducie s’est mise à passer en revue son ensemble de plaques pour constater que, dans de nombreuses plaques de très longue date, on exposait une version désuète des événements, on excluait le point de vue des groupes marginalisés — y compris les femmes, les personnes de race noire, les Autochtones et les personnes d’ascendance asiatique — ou on employait des termes désormais perçus comme inappropriés ou racistes. C’est en 2018 qu’on a officiellement amorcé le travail de mise à jour des plaques désuètes, marquées par l’exclusion ou inappropriées dans leur formulation.

L’an dernier, la Fiducie a mis à jour quatre plaques provinciales liées au patrimoine et à l’histoire des Noirs ainsi qu’une autre se rapportant au système des pensionnats indiens au Canada. Plus la Fiducie élargira sa conception de l’histoire, plus le Programme des plaques provinciales évoluera en vue de refléter judicieusement le patrimoine de l’Ontario dans sa complexité et sa richesse.

Pour en savoir plus

  • Cette plaque sera installée au Centre d’interprétation culturelle des Cris, au 49, chemin Pehdabun, à Moose Factory (Ontario).
  • Plusieurs des plaques provinciales de la Fiducie mettent en relief le patrimoine des Autochtones en Ontario. Mentionnons entre autres : Shingwauk Hall, le chef Francis Pegahmagabow, les Anishinaabeg à Lake of Bays et le Site Jean-Baptiste Lainé.
  • Cliquez ici pour en apprendre davantage sur le travail au sens large de la Fiducie auprès des Autochtones pour appuyer la protection et la célébration de leur patrimoine et de leur identité de même que favoriser l’entente entre tous les Ontariens.

Personnes-ressources

Pour obtenir des renseignements au sujet de la Fiducie du patrimoine ontarien et du Programme des plaques provinciales, veuillez communiquer avec Patricia Njovu, spécialiste principale du marketing et des communications, Fiducie du patrimoine ontarien, à l’adresse courriel Patricia.Njovu@heritagetrust.on.ca ou au 437 248-1439.

Pour en savoir plus sur la MRHHA (Moose River Heritage and Hospitality Association), veuillez joindre Cecil Chabot, directeur général de la MRHHA, au 613 894-6283 ou à cecilchabot@mrhha.ca.

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À propos de la Fiducie du patrimoine ontarien

La Fiducie du patrimoine ontarien (la Fiducie) est un organisme du gouvernement de l’Ontario. La Fiducie conserve, interprète et partage le patrimoine de l'Ontario. La Fiducie conserve le patrimoine culturel et naturel, matériel et immatériel, d'importance provinciale, interprète l'histoire de l'Ontario, célèbre sa diversité et sensibilise les Ontariens à son importance dans notre société. La Fiducie conçoit une province d’Ontario où nous conservons, valorisons et partageons les lieux et les paysages, les histoires, les traditions et les récits qui incarnent notre patrimoine, aujourd'hui et pour les générations futures.

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