Menu

En savoir plus au sujet des artistes en résidence de 2022

La Fiducie du patrimoine ontarien s’engage à respecter la façon dont les artistes choisissent de s’identifier, et reconnaît qu’il s’agit de décisions profondément personnelles. Ces biographies d’artistes sont rédigées par les artistes eux-mêmes dans leurs propres mots.


Tong (Raine) Shen, artiste multidisciplinaire – Vancouver (Colombie-Britannique)

Tong Shen, Struwwelpeter No. 2, 2021, Pastel à l’huile sur bois
Tong Shen, Struwwelpeter No. 2, 2021, Pastel à l’huile sur bois

Artiste contemporaine, Tong (Raine) Shen (elle) vit au Canada. Au cours de la Révolution culturelle et du Grand Bond en avant en Chine, son père était enfant-soldat et sa mère travaillait dans une filature de coton. Ses grands-parents enseignaient l’agriculture à l’Université de la province de Shandong, tandis que ses autres grands-parents gagnaient respectivement leur vie en exploitant une ferme et en travaillant dans une manufacture dans une région rurale chinoise.

Inspirées de l’insurrection et des conflits, les œuvres de Mme Shen approfondissent la corrélation entre les gens sous différents angles : l’histoire, les arts, la technologie, la littérature, la politique et le travail. Dans le cadre de sa démarche artistique, Mme Shen explore les solutions aux crises actuelles du réchauffement climatique, de la discrimination raciale, des inégalités sociales et économiques, de l’esclavagisme, de l’égalité des genres et du rôle de la technologie de l’intelligence artificielle.

Artiste primée, Mme Shen a notamment reçu une subvention au titre de la composante Recherche et création du programme Explorer et créer du Conseil des arts du Canada, le Dale and Nick Tedeschi Studio Arts Fellowship et une bourse d’études de l’Académie royale des arts du Canada. Ses œuvres ont été exposées en Chine, au Japon, aux États‑Unis et au Canada. D’ailleurs, cette titulaire d’une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia, a déjà planté des arbres pendant trois ans en milieu rural au Canada. https://tongshen.ca


Rebecca Roher, bédéiste – Toronto (Ontario)

Rebecca Roher, Emma and Joop (Photo avec la gracieuse permission de Liza Cristinzo) : Rebecca Roher
Rebecca Roher, Emma and Joop (Photo avec la gracieuse permission de Liza Cristinzo) : Rebecca Roher

Rebecca Roher (elle) travaille à titre de bédéiste et d’éducatrice à Toronto. Publié en 2017 par la maison d’édition Conundrum Press a publié, le premier roman illustré de Mme Roher, Bird in a Cage, a remporté le prix Doug Wright du meilleur livre lors du Toronto Comic Arts Festival. En outre, sa bande dessinée, Mom Body, a fait fureur en 2015. D’ailleurs, à l’occasion de la Small Press Expo à Bethesda, dans le Maryland, Mom Body, a été en lice pour le prix Ignatz décerné à la meilleure bande dessinée en ligne.

À titre de contributrice, Mme Roher écrit pour divers périodiques et médias, dont The Nib, le magazine Taddle Creek, CBC Arts et Bitch Media, entre autres. Elle a reçu de nombreuses subventions de la part du Conseil des arts du Canada, du ministère des Communautés, de la Culture et du Patrimoine de la Nouvelle‑Écosse et du Toronto Arts Council. Mme Roher enseigne la bande dessinée à l’Université NSCAD.

En ce moment, elle planche sur la création d’un roman illustré s’inspirant d’entrevues menées auprès de quasi-centenaires au sujet du vieillissement et de la longévité. La maison d’édition Drawn & Quarterly prévoit publier ce roman en 2023. www.RebeccaRoher.com


Luce Dumont, artiste visuelle et graveuse – Saint‑Fabien (Québec)

Luce Dumont, Solidago, saveur sel de mer, 2020, Crayon et aquarelle sur papier.Photo (avec la gracieuse permission de Charles Maissoneuve) : Luce Dumont
Luce Dumont, Solidago, saveur sel de mer, 2020, Crayon et aquarelle sur papier.Photo (avec la gracieuse permission de Charles Maissoneuve) : Luce Dumont

L’artiste visuelle et graveuse Luce Dumont (elle) habite près de Rimouski au Québec. Anciennement botaniste de formation, Mme Dumont détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université Laval ainsi qu’un diplôme du programme court de 2e cycle en étude de la pratique artistique de l’Université du Québec à Rimouski. Animée par la curiosité et les défis, elle s’inspire de la nature afin d’illustrer les réalités humaines. Elle exprime ses préoccupations écologiques et esthétiques dans ses dessins et ses gravures, en abordant des thèmes tels que l’émerveillement de la découverte ou la tristesse devant la pollution et l’extinction. Son travail est marqué par la dualité entre l’inquiétude et l’apaisement, entre le silence et la révolte, entre la vie et la mort. Ses œuvres ont été présentées dans le cadre d’expositions individuelles ou collectives au Québec, au Manitoba, au Nouveau‑Brunswick de même qu’en Écosse. www.lucedumont.com


Lamis Haggag, artiste visuelle et multimédia – Toronto (Ontario)

Lamis Haggag, How do I look on paper? (Stage 3) Structural AmbiguityPhoto: Dominic Chan/Art Museum, Université de Toronto
Lamis Haggag, How do I look on paper? (Stage 3) Structural AmbiguityPhoto: Dominic Chan/Art Museum, Université de Toronto

Originaire d’Égypte, Lamis Haggag (elle) est une artiste visuelle et multimédia qui habite et travaille à Toronto depuis 2016. En 2008, elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Helwan du Caire, puis elle a décroché en 2013 une maîtrise en beaux-arts de l’Université de Calgary. Ses œuvres ont été présentées à l’occasion d’expositions et de résidences à : Toronto, Montréal, Calgary, St. Thomas (Ont.), Le Caire, Pékin, Dakar, Lagos, Berlin et Inchon (Corée du Sud).

Mme Haggag adopte une démarche artistique visant à troubler l’indépendance sociale et à repousser les limites, sans toutefois offrir de solution de rechange. Elle perçoit chacun de ses projets comme une subtile percolation dans le contexte sociale. En revanche, consciente du caractère contradictoire et absurde de ses tentatives, elle les considère tout de même comme un reflet de la réaction des gens face aux restrictions.

À son arrivée au Canada, Mme Haggag a remarqué que la population immigrante tentait de s’intégrer à la culture occidentale. Depuis, elle consacre ses recherches aux difficultés qui passent souvent inaperçues au cours du processus d’adaptation. Elle s’est intéressée à des sujets comme la dépression saisonnière et les différents processus de réflexion liés à l’apprentissage de l’anglais langue seconde au Canada, particulièrement en ce qui concerne la syntaxe arabe et chez les arabophones. www.lamishaggag.com


Ryan McKenna, cinéaste – Montréal (Québec)

Photo de film : Le cœur de madame Sabali (2015). Réalisateur : Ryan McKenna
Photo de film : Le cœur de madame Sabali (2015). Réalisateur : Ryan McKenna

Cinéaste canadien, Ryan McKenna est reconnu pour ses comédies axées sur le visuel et son humour pince-sans-rire. À titre de cinéaste, il compte à son actif les longs métrages intitulés The First Winter (2012), Le cœur de madame Sabali (2015), récipiendaire du Grand Prix Focus Festival du nouveau cinéma de Montréal, Cranks (2019) ainsi que les courts métrages primés Bon Voyage (2009) et Chinatown (2009).

Après avoir obtenu son diplôme de l’Université de Winnipeg en 2005. M. McKenna est devenu membre du Winnipeg Film Group, contributeur auprès du collectif artistique l’Atelier National du Manitoba et a collaboré avec Guy Maddin à la réalisation du film Winnipeg mon amour. Il a effectué le montage de nombreux documentaires destinés aux chaînes Société Radio‑Canada, APTN, Historia et Bell MTS. En outre, il a réalisé deux courts métrages expérimentaux intitulés Four-Mile Creek (2014) et Controversies (2014).

Les films de M. McKenna ont été projetés sur les grands écrans du Canada et du monde entier, y compris à l’occasion du Festival canadien du documentaire international Hot Docs, du MoMA’s International Festival of Nonfiction Film and Media et le Festival international du film de Moscou. Son plus récent court métrage documentaire, Voices of Kidnapping (2017), a été nommé pour un Prix Écrans canadiens et a figuré sur la liste de la première sélection de films nommés pour les Oscars. Il est possible de visionner cette œuvre sur le Criterion Channel www.ryanmckenna1.com.


Em Dial, poète – Toronto (Ontario)

Em Dial (iel), poète, travaillant dans les domaines du jardinage et de l’éducation, s’identifie comme une personne multiraciale, allosexuelle et non binaire atteinte d’une maladie chronique. Iel a vu le jour et a grandi sur les terres de Ohlone, qui se trouvent dans la région de la baie de San Francisco en Californie. Ses œuvres, soignées par des communautés, explorent le concept de l’opposition entre le naturel et l’artificiel en leur attribuant des mots enracinés dans des récits de résilience.

En plus de collaborer avec des organismes comme CommunityGrows et Black Creek Community Farm qui visent à accroître l’accès aux surfaces de culture agricole afin de favoriser l’indépendance alimentaire, iel fait partie de Kundiman depuis 2022, en plus d’avoir remporté en 2020 le prix RBC/PEN Canada New Voices et le prix Mary C. Mohr de la poésie en 2019. www.em-dial.com